A Butembo comme à Beni, la marche anti Malonda étouffée par la police

La marche de la coalition Lamuka contre l’entérinement de Ronsard Malonda et le rejet de lois Minaku-Sakata a été étouffée ce lundi 13 juillet 2020. Les éléments de la police ont été déployés l’avant-midi de ce lundi dans les points chauds de ces deux villes de la province du Nord-Kivu. Les activités sociales et économiques sont restées normales.

Singulièrement à Butembo, la marche a été  étouffée dans l’œuf. Les manifestants n’ont pas eu l’occasion de quitter le rond-point Takenga, point de départ de la manifestation. L’honorable maître Mbusa Mbenze Yotama et Akayesu Musafiri Joseph  étaient de la partie.

« La police, vous acceptez de venir barrer la route aux manifestants pacifiques qui n’ont rien… Nous disons non à Ronsard à la tête de la CENI », a lancé Akayesu Musafiri Joseph.

Après environ une heure et demie sans avancer, Joseph Tsongo du MLC a présenté   à  la presse le mémorandum qui allait être lu à  la mairie.

Et la tension monta…

Après cette lecture, la tension est montée d’un cran. Certains projectiles sont venus du camp des manifestants vers les policiers. De quoi pousser ces agents de l’ordre à user de 6 gaz lacrymogènes lancés pour disperser les manifestants et les curieux. Et c’était la fin de la manifestation. En dépit de cette restriction, les manifestants sont convaincus d’avoir fait entendre leur voix.

« Nous avons déjà montrés que nous sommes mécontents quand même. Je n’ai pas peur de manifester parce que nous souffrons beaucoup dans notre pays », a lancé cette femme parmi les manifestants.

Au moins 38 policiers étaient bien rangés pour obstruer toute progression de 27 militants de Lamuka. Parmi ceux-ci étaient 5 femmes dont Valinadi Mwengesyaluha.

Le reste de la ville a connu son rythme habituel des activités. Vers 12 heures 30, les policiers affectés au rond-point Takenga  étaient en train d’exécuter des chansons, apparemment pour célébrer une fin d’un moment qui était redoutable dès le départ.

A Beni, la marche a été étouffée par les éléments de la police déployés dans plusieurs coins de la ville.  Les militants ont été empêchés d’accéder aux lieux prévus pour le démarrage de la marche.

Cependant, une dizaine d’entre eux sont allés déposer leur mémorandum contenant les revendications à l’autorité urbaine, Modeste Bakwanamaha.

7sur7.cd écrit que lors de la tentative de la marche dans la matinée de ce lundi, deux  militants du parti de Mbusa Nyamwisi ont été interpellés par la police au rond-point du 30 juin. Néanmoins toutes les activités se sont déroulées sur toute l’ étendue de la ville malgré la présence d’un dispositif sécuritaire.

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