Le Pape François publie l’encyclique sociale “FRATELLI TUTTI”
L’encyclique sociale du Pape François, “FRATELLI TUTTI”, a été publiée samedi 03 octobre 2020. Dans ce document, le Pape rappelle avec force l’opposition à la guerre et à la mondialisation de l’indifférence.
Dans le premier des huit chapitres, intitulé «les ombres d’un monde fermé», le document dénonce la manipulation et la déformation de concepts comme la démocratie, la liberté, la justice ; l’égoïsme et le désintérêt pour le bien commun ; la prévalence d’une logique de marché fondée sur le profit et la culture du déchet ; le chômage, le racisme, la pauvreté ; la disparité des droits et ses aberrations comme l’esclavage, la traite, les femmes exploitées et ensuite forcées à avorter, le trafic d’organes.
Face à tant d’ombres, l’encyclique répond avec un exemple lumineux, celui du bon samaritain, auquel est dédié le second chapitre, «Un étranger sur la route». Le Pape y souligne que, dans une société malade qui tourne le dos à la douleur, nous sommes tous appelés à nous faire proches de l’autre, en surmontant les préjugés et les intérêts personnels.
Dans le troisième chapitre, l’encyclique rappelle que la stature spirituelle de la vie humaine est définie par l’amour qui nous amène à chercher le meilleur pour la vie de l’autre. Le thème des migrations est abordé dans le troisième et le quatrième chapitre, le Pape François souligne que dans les pays de destination, le juste équilibre doit être trouvé entre la protection des droits des citoyens et la garantie de l’accueil et de l’assistance pour les migrants.
Le thème du cinquième chapitre est «La meilleure politique», c’est-à-dire celle qui représente une des formes les plus précieuses de la charité parce qu’elle se met au service du bien commun et reconnaît l’importance du peuple. Un autre souhait exprimé dans l’encyclique concerne la réforme de l’ONU. Le Souverain pontife insiste sur le devoir des Nations unies de donner un caractère concret au concept de «famille de Nations» en travaillant pour le bien commun, l’éradication de la pauvreté et la protection des droits humains.
Du sixième chapitre, «Dialogue et amitié sociale», émerge en outre la notion selon laquelle personne n’est inutile.
Le septième chapitre, intitulé «Parcours d’une nouvelle rencontre», réfléchit sur la valeur de la promotion de la paix. Ici, le Pape François s’arrête ensuite sur la guerre, une «menace constante» qui représente «la négation de tous les droits», «l’échec de la politique et de l’humanité», la «reddition honteuse aux forces du mal».
Dans le huitième et dernier chapitre, le Pape s’arrête sur «Les religions au service de la fraternité dans le monde» et rappelle que le terrorisme n’est pas dû à la religion, mais à des interprétations erronées des textes religieux, ainsi qu’à des politiques de faim, de pauvreté, d’injustice et d’oppression.