Beni/Evasion à Kangbayi : « Nous avons usé des drones pour aider les services de l’ordre mais tous les évadés n’ont pas été récupérés » (Monusco)

Au sujet de la dernière évasion des détenus de la prison centrale de Beni-Kangbayi, la Monusco mentionne avoir usé des drones de sécurité pour aider les services de l’ordre et de sécurité à localiser les fugitifs afin qu’ils soient de nouveau capturés. “La méthode a été utilisée, mais tous les évadés n’ont pas été récupérés ». C’est ce que le Représentant adjoint du Secrétaire Général de l’ONU chargé de la protection des civils et des opérations en RDC a dit aux journalistes, ce mercredi 28 octobre 2020.

David Gessly a communiqué au cours de la conférence de presse bimensuelle de l’ONU à Radio Okapi via un réseau de liaison Kinshasa-Goma-Beni. Il a, toutefois, expliqué qu’il a été impossible de réaliser une intervention rapide pour minimiser le nombre des évadés et les conséquences collatéraux de l’évasion de mardi 22 octobre 2020.

Raison, l’accès difficile à la prison, faute de proximité avec les bases policières et militaires de la Monusco et de la praticabilité des routes. A David Gressly d’évoquer au même moment une crainte, le risque de hausse de criminalité à Beni étant donné que, selon ses services, certains évadés se seraient dirigés vers la ville.

C’est pourquoi l’émissaire adjoint de l’ONU en RDC invite à la collaboration entre population et services spécialisés afin de dénoncer tous les suspects.

Et pourquoi des drones ?

Toujours en ce qui concerne la sécurité à Beni, les journalistes ont voulu savoir pourquoi la Monusco a trouvé urgent d’user des drones pour aider à retrouver des évadés alors que cela tarde à être possible pour détecter toutes les zones où campent les rebelles présumés de l’ADF afin qu’ils soient traqués avec toute précision.

Le Représentant adjoint du Secrétaire Général de l’ONU chargé de la protection des civils et des opérations en RDC a déclaré qu’utiliser ces engins pour cette mission, c’est un vœu de la Monusco. Mais il se pose quelques contraintes.

Pour David Gressly, il faudrait d’abord que soit examinée la possibilité de travailler avec les FARDC et d’œuvrer dans la région forestière de Beni. En attendant, David Gressly a rassuré que la Monusco va augmenter sa capacité de protéger les civils en intensifiant le système d’alerte, en augmentant le nombre de positions militaires et en réhabilitant les routes et ponts pour la mobilité facile des troupes.

Patrick Kalungwana

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