Nord-Kivu : la société civile appelée à renforcer ses plaidoyers par des missions aux sièges des organisations internationales
Le troisième vice-président de la société civile, coordination de Butembo, a tenu un échange de partage d’expériences avec la presse ce mardi 22 décembre 2020. Elie Kwiravusa a donc restitué ce qu’il a vécu dans le programme des jeunes volontaires de l’union Africaine où il a été recruté et affecté dans le département de paix et sécurité. Un échange à placer dans le souci de rendre encore plus efficaces les actions de la société civile au Nord-Kivu.
Au cours du point de presse, le troisième vice-président de la société civile, coordination de Butembo, dit avoir constaté que les sociétés civiles de certains autres Etats forment des délégations dépêchées vers les sièges des institutions internationales pour faire parvenir leurs désidératas directement à des décideurs. Chose qui ne se passe pas en RDC en cette manière.
« Quand différentes organisations envoient les leurs dans des quartiers ou des endroits stratégiques, ils sont entrain de promouvoir une pépinière qui bientôt va servir leur cause. Et en défendant la cause de la population civile locale dont le système civil politique ne permet pas de se faire entendre, ils sont en train de développer des nouvelles compétences au niveau local qui bientôt serviront d’une manière individuelle ou collective à défendre leurs intérêts et en les rendant un peu compétitives sur la scène internationale. Voilà pourquoi vous allez voir la sous représentativité de la RDC dans certaines organisations Internationales, dans certaines organisations non gouvernementales, tandis que les citoyens d’autres Etats sont représentés dans ces institutions », explique Elie Kwiravusa.
Le troisième vice-président de la Société Civile de la ville de Butembo propose que les sociétés civiles locales envoient des émissaires partout dans les instances internationales pour alerter sur ce qui se passe par exemple à Beni.
« Je vais vous rassurer qu’il y’a certains organes de décision qui parlent mieux la question d’un Etat plus que les représentants officiels de cet Etat parce que, eux sont tenus à l’obligation de réserve, ils ne peuvent pas parler ouvertement. Et lorsque ces différents acteurs parlent avec d’autres missions diplomatiques sur leurs questions, c’est un moyen de lobbying pour rallier d’autres décideurs sur l’instance internationale à leur cause. Alors, à Beni, Butembo, Lubero, nous devons transcender et aller dans cette dimension pour faire parvenir nos différentes préoccupations dans ces institutions internationales », conseille-t-il.
Elie Kwiravusa vient de passer près de deux ans au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Ethiopie dans le programme des jeunes volontaires de l’union Africaine.
Esther Vwiravwahali