Beni : Une vingtaine de civils pris en otage par des ADF à Kainama

Vingt cinq (25) civils ont été pris en otage par les rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) dans le village Muziranguru, chef-lieu du groupement de Banande-Kainama, en territoire de Beni (Nord-Kivu). Les faits ont eu lieu la nuit du vendredi à ce samedi 27 mars 2021. A en croire le fonctionnaire délégué du gouverneur basé dans la région, une vingtaine de maisons ont également été incendiées par les assaillants.

« C’est triste! Pour le moment le bilan provisoire fait état de 25 civils enlevés et 28 maisons incendiées dont celle du fonctionnaire délégué du gouverneur voire son secrétaire et toute sa famille kidnappés », a indiqué Dydis Issaya, fonctionnaire délégué du gouverneur à Kainama.

Cette information est également confirmée par la société civile locale. D’après Jonas Bin Kasumba, président de ladite structure citoyenne, plusieurs civils ont été pris en otage par des rebelles ADF, au cours de cette attaque. Ce, au coté de nombreuses maisons de commerce pillées et incendiées par l’ennemi.

La société civile appelle ainsi le gouvernement à prendre ses responsabilités pour pacifier l’Est de la République Démocratique du Congo. Elle plaide aussi pour une aide urgente aux personnes dont des maisons ont été réduite en cendre.

Il sied de rappeler que cette attaque intervient après une embuscade rebelle qui a fait 5 morts sur la route Beni-Kasindi, le mercredi dernier. Ce, aux cotés de deux véhicules incendiés.

Fin octobre 2019, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé les opérations dites de « grande envergure » avec comme objectif de mettre fin aux tueries des civils par les groupes armés dont les rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF), auteurs de plus de 3000 morts dans l’Est de la RDC. Depuis, l’insécurité peine à être restaurer dans la ville et le territoire de Beni voire dans l’Ituri.

Dans son récent rapport, publié le mercredi 24 mars 2021, le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO) a affirmé avoir comptabilisé 123 morts en l’espace de 3 semaines dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

La rédaction

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