Butembo : Des anciens et actuels élèves de l’institut Kambali ont conféré sur la nécessité de l’écrit intellectuel dans la gestion des crises

Les anciens et actuels élèves de l’institut Kambali dans la ville de Butembo ont conféré sur la nécessité de l’écrit intellectuel dans la gestion des crises. Les formateurs de cette école et quelques étudiants d’Universités de Butembo ont également pris part à cette conférence, qui a eu lieu dans la salle polyvalente de cette institution secondaire ce samedi 27 mars 2021. Des recommandations à retenir au cours de cette séance, le conférencier pense que le pays doit avoir, le plus urgemment possible, des personnes engagées pour le service aux vulnérables.

La matière a été communiquée à ces participants par le professeur père Wilfrid Kibanda, chercheur en Philosophie de développement et Recteur de l’Université de l’Assomption au Congo, UAC, (Ex Institut Supérieur Emmanuel d’Alzon de Butembo, ISEAB). Le conférencier a introduit son verbatim par la définition du concept « Intellectuel ». Il a souhaité que, par cela, l’on entende : « toute personne humaine ayant la compétence d’être porte-parole des opprimés dans son continent, son pays, sa province, sa ville, son village ou sa famille ».

Ce chercheur a également montré qu’il n’est pas correct de limiter la signification de « Intellectuel », aux diplômés, car, fait-il constater, il est des diplômés qui ne prouvent pas ce que la société attend d’eux.

« C’est un peu dur que le concept « intellectuel » se définisse par le caractère avogardiste. C’est-à-dire que je prends le devant dans un combat pour peut-être protéger un opprimé. Je suis le défenseur d’un opprimé. Moi j’ai la possibilité d’écrire et je dénonce une situation parce que j’ai la possibilité d’avoir la parole et de parler. Donc, un intellectuel c’est un porte-parole des opprimés », a expliqué le professeur Wilfrid Kibanda.

Dans ce cadre, ce chercheur en philosophie de développement estime qu’il y a carence d’intellectuels dans la société congolaise depuis l’époque coloniale. Il pense que cela est l’une des raisons de voir les crises multiformes et la maltraitance humaine persister en RDC.

Ce conférencier recommande, avec insistance, que le pays ait, le plus urgemment possible, des personnes engagées pour le service aux vulnérables. Il pense que ces personnes engagées peuvent être des écrivains, des ouvriers d’entreprise, des enseignants, des artistes, des acteurs de la pastorale, des soldats et politiciens patriotes.

L’étape de questions-réponses a nourri la compréhension du thème développé et suscité les participants à devenir intellectuels-gestionnaires des crises.

Patrick Kalungwana

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