Beni : au moins 5000 ménages de déplacés de guerre sans assistance humanitaire à Ruwenzori

Au moins cinq milles (5000) ménages déplacés de guerre vivent sans aucune assistance dans des entités jugées sécurisées du secteur Ruwenzori en territoire de Beni. Ils sont dans des familles d’accueil et éprouvent de nombreuses difficultés. Ils n’ont pas d’abris moins encore de la nourriture, reconnait le service des affaires sociales du secteur Ruwenzori.

Ces nécessiteux sont essentiellement ceux venus de Bahatsa, Murambi, Kabalwa, Kikingi, Mwenda, Loselose, Kitsimba, Kilungu et Bilima dans les groupements Bolema, Malambo et Banyangala.

Parmi eux figurent de centaines des pygmées. Ils ont fuis les exactions des combattants d’Allied democratic forces (ADF), les uns l’année dernière, et les autres depuis le début de cette année.

Hébergées par des familles d’accueil, ils manquent de presque tout dont la nourriture. Vu que les familles d’accueil n’accèdent plus elles aussi à leurs champs, il s’observe des cas de malnutrition chez plusieurs enfants et dans plusieurs familles, expliquent nos sources sur places.

Ils dorment dans des très mauvaises conditions. On trouve facilement 20 personnes entassées dans une même chambre avec plusieurs risques sanitaires. Certains déplacés abordés par RADIOMOTO.NET à Mutwanga où vivent la majorité de ces ménages, ont invité le gouvernement congolais et ses partenaires à leurs venir en aide en attendant la pacification de la paix dans leurs villages d’origine.

Outre ceux de Mutwanga, plus de deux milles (2000) autres ménages sont du côté de Luanoli dans le groupement Banyangala. Ce, aux côtés d’autres qui sont à Kalunguta dans le groupement Buliki et à Kasindi dans le groupement Basongora. Pour tous ceux-ci, le calvaire est le même.

Joint au téléphone, Adelard Kasali, chef de service des affaires sociales au cabinet administratif du secteur Ruwenzori, fait savoir que les humanitaires ont du mal à secourir les déplacés et autres vulnérables de ce coin vu l’état sécuritaire actuel.

« La zone n’est toujours pas accessible aux humanitaires », indique-t-il.

Se prononçant à propos d’une éventuelle campagne de collecte des vivres qui serait lancée en faveur de ces compatriotes déplacés, Adelard Kasali, indique que ‘c’est impossible, car la bonne partie des habitants de ce coin n’ont plus accès à leurs champs et tout le monde a besoin d’aide ».

Quoi qu’il en soit, « de nouvelles stratégies sont en train d’être peaufinées, pour voir, dans quelles mesures sauver ces vies humaines en risque », rassure la même source.

Signalons qu’il y a peu, la société civile locale a alerté sur la vie difficile que mènent des milliers de déplacés dans le secteur de Ruwenzori. Cette structure citoyenne invoquait l’accès difficile aux soins de santé.

Richard Makulumbe

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