Nord-Kivu : ce que propose la société civile pour contrer les attaques armées du M23

La rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a refait surface dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) depuis le lundi 28 mars 2022. La coordination provinciale de la société civile propose que tous les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), anciens du M23, CNDP et du RCD soient mis à l’écart de la zone.

D’après le vice-président de la société civile au Nord-Kivu, Edgar Katembo Mateso, l’écart desdits militaires permettra aux FARDC sans risque de fuite de stratégies vers l’ennemi. D’où, son appel au gouvernement congolais de prendre cette question au sérieux.

« Si on laisse la situation telle qu’elle se présente, on se limite à aller voir comment la population est en train de faire son déplacement, nous risquons de revivre les évènements de 2011, 2012 2013. Ce sont des actions d’urgence qui doivent être menées pour que ce mouvement rebelle soit complètement défait. Il y a lieu donc de mener ces genres d’actions contre les pays voisins dans le cadre diplomatique mais aussi, contre notre propre armée en faisant un nettoyage systématique des telles sortes que les stratégies de nos militaires ne sortent vers l’extérieur », a proposé Edgar Katembo Mateso, premier vice-président de la société civile au Nord-Kivu.

Quant à savoir s’il faut recourir à l’armée Rwandaise pour faire face au M23, comme c’est le cas avec la mutualisation des armées Congolaise et Ougandaise, Edgar Katembo Mateso pense que la RDC devrait s’assumer en tant que République. Ce, en prenant des mécanismes de défense sans aucun recours aux étrangers ».

« Nous sommes un pays souverain. On ne doit pas continuer à penser, à faire venir des militaires étrangers pour aller défendre les pays des voisins. Nous devons nous assumer. Au besoin, comprendre que ce ne sont pas les étrangers qui vont mourir à notre place. Il revient à nous même de nous engager. Si notre armée est débordée, il y a lieu que l’on puisse recourir à une jeunesse dynamique au sein même du pays : des patriotes il y a en. Au lieu même de chaque fois recourir à des étrangers », a-t-il renchéri.

Depuis la signature des accords de Nairobi ayant mis fin à la rébellion du M23, des assauts de ce mouvement ont toujours été signalés notamment dans le Rutshuru. Mais, ce mouvement a souvent nié son implication dans les troubles lui imputés.

Sifa Tayivisa

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