Beni : le banditisme sous une allure inquiétante à Oïcha, au moins 20 cas de vols en une nuit

Le banditisme prend de plus en plus une allure inquiétante en commune de Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Au-moins 20 cas de vols ont été enregistrés la seule nuit du mardi au mercredi 17 août 2022 dans différents quartiers de la région, note la société civile. L’autorité municipale annonce la prise des stratégies par les services de sécurité afin de limiter ces cas d’insécurité.

Selon la société civile d’Oicha, c’est depuis environ deux semaines qu’aucune nuit ne passe sans qu’on enregistre un cas de cambriolage, vol à main armée, extorsion des biens des habitants et braquage d’arme.

Les auteurs sont des hommes en uniforme en complicité avec certains civils, d’après les témoignages des victimes qui se sont jointes à la société civile. Ils opèrent nuitamment et emportent des biens des populations.

Les appareils électroménagers sont de plus en plus visés. C’est surtout dans les quartiers Pakanza, Masosi où la plupart de cas ont été enregistrés.

Darius Syayira, rapporteur de la société civile s’en inquiète et interpelle la conscience des autorités ayant la sécurité dans leurs attributions.

« Au moins 20 cas sur toute l’étendue de la commune d’Oïcha qui ont été documentés. Et que la plupart de cas ont été signalés à Masosi et à Pakanza. Des cas de cambriolages, de tracasseries, de violation grave des droits humains. Nous en appelons vraiment à la vigilance de la part de la population. L’autorité locale de bien combiner avec les outils de sécurité ; conjuguer aussi avec la population pour dénicher ce groupe de bandits », a-t-il déclaré.   

L’autorité communale reconnait ce problème. Kambale Kikuku Nicolas parle d’une conséquence de surpeuplement de son entité administrative, caractérisé par les mouvements des déplacements des populations, causés par l’insécurité dans la région. Il annonce toute fois la prise des dispositions pour limiter ces cas d’insécurité.

« (…) On est déjà saisi de tout cela. Nous pensons que cette situation va s’améliorer petit-à-petit. Mais, ça demande que chacun prenne ses responsabilités », a rassuré le bourgmestre de la commune d’Oïcha.

Vu le contexte sécuritaire actuel, le bourgmestre de la commune d’Oicha appelle les commandants des troupes militaires ou policières au contrôle des mouvements de leurs éléments.

Richard Makulumbe

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