Nord-Kivu : de nouvelles manifestations anti-MONUSCO peu suivies ce jeudi à Goma

Les manifestations contre la Mission d’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) organisées à Goma (Nord-Kivu) n’ont pas connu d’ampleur à l’allure des attentes des mouvements citoyens et groupes de pression organisateurs, ce jeudi 25 août 2022. C’est ce qui s’est observé dans plusieurs coins de la ville, dès les heures matinales.

La Police nationale congolaise (PNC) a été déployée dans les coins chauds de la ville, y compris ceux réputés comme épicentres de radicalisation citoyenne. Toutefois, des manifestants spontanés ont tenté de paralyser les activités sur les axes Mutinga-Katoyi, Mutinga-Majengo-Kihisi, Mutinga-Deux lampes voire du côté de Ndosho vers la station-service Simba, en plaçant des barricades sur la chaussée. Ce qui a momentanément perturbé la circulation.

Face à cette situation, les forces de l’ordre ont usé des bombes à gaz lacrymogènes et des tirs de sommations pour dissiper la tension.

Sur l’axe Mutinga-Katoyi, plusieurs témoins fustigent l’entrée des forces de l’ordre ordre à l’intérieur des avenues pour « intimider les innocents qui n’étaient même pas des manifestants ».

En dehors de ce tableau, plusieurs activités socio-commerciales ont tourné comme à la coutumée.

Les organisateurs de cet appel à manifester, eux, se félicitent du message exprimé quoiqu’à seulement 40 %. Jacques Sinzaghera, leader du mouvement citoyen AMKA Congo et l’un des éminents organisateurs dénonce tout de même ce qu’il qualifie de traîtrise de la part de certains jeunes. Mais, il continue d’appeler tout le monde à une mobilisation tout azimut pour l’exigence du départ de la MONUSCO du sol congolais.

« Soyons tous soudés comme les maliens », exhorte-t-il.

Le collectif de mouvements citoyens a lancé une série de deux journées des manifestations anti-MONUSCO ciblant les dates du jeudi 25 et vendredi 26 août 2022. Mais, l’autorité urbaine de Goma, le Commissaire supérieur principal Kabeya Makosa François les ont très vite frappés d’interdiction, dans un communiqué parue la soirée de mercredi, soit la veille desdits soulèvements.

John Tsongo

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