Rutshuru : une controverse dans la réhabilitation du chef du groupement Mutanda

Une vue de la cité de Kiwanja en territoire de Rutshuru. Ph. Droit tiers

La réhabilitation de Augustin Kambale Kamoli comme chef du groupement de Mutanda, suivie de sa réinstallation par le chef de chefferie de Bwito, le 22 août en cours, suscite une controverse au sein de la population de cette entité coutumière. Si certains habitants soutiennent cette démarche, d’autres la désapprouve.

Julson Kaniki est l’un des habitants du groupement Mutanda qui saluent la réhabilitation d’Augustin Kambale Kamoli dans son fauteuil de chef de ce groupement. Pour lui, ce dernier est l’ayant-droit du pouvoir coutumier en groupement Mutanda.

« En plus, les fautes qui avaient justifié sa suspension en 2019 appartiennent désormais au passé », croit-il avant d’ajouter que « Augustin Kamoli a complètement changé ».

Mais, pour d’autres habitants de ce groupement, à l’instar de Mbayi Makaya, Patrick Muhindo Mongera reste bel et bien chef de groupement de Mutanda. Et la réhabilitation d’Augustin Kamoli « est un non-événement. » Il en veut pour preuve le fait que la cérémonie de sa réhabilitation s’est déroulée dehors et jusqu’au jeudi, il n’a pas accès au bureau du groupement Mutanda.

« Seul Patrick Muhindo Mongera continue de représenter le groupement dans toutes les réunions officielles, notamment celle qui se tient à Kitshanga », précise Mbayi Makayanga.

Fin juillet dernier, le chef de chefferie de Bwito, Nyamulagha Kikandi III, a notifié à Augustin Kambale Kamoli la levée de sa suspension, lui offrant ainsi la possibilité de reprendre ses fonctions de chef de groupement. Mais dans leurs correspondances respectives, la famille Mongera dont il descend ainsi que l’administrateur de territoire de Rutshuru s’opposent à cette réhabilitation.

Faustin Tawite

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.