RDC : près de 50 morts en trois jours dans l’Est
Au-moins 47 civils ont été tués en l’espace de trois jours dans les villages du secteur Beni-Mbau (Nord-Kivu) et une partie de la chefferie des Walese Vonkutu en Ituri. C’était lors de différentes attaques de rebelles de l’Allied democratic forces (ADF) dans la zone. Il s’agit des statistiques données par le président de la société civile de Mamove ce mardi 30 août 2022.
C’est après l’alourdissement du bilan des récentes attaques ADF dans plusieurs villages de la localité de Babila-Bakaiku. Ce bilan est passé de 8 à 10 personnes tuées à Manzumbu, Maubo et Beu-Manyama, la journée du lundi et ce mardi.
Selon Kinos Katuo, outre les morts, plusieurs maisons et trois motos ont été incendiées par les assaillants au cours de ces attaques. Cet acteur de la société civile alerte, par ailleurs, sur le mouvement des ADF qui se font sentir vers les villages voisins de Biakato, après des affrontements entre les FARDC et ces assaillants, la journée de ce mardi dans les villages situés entre Mamove et Matekelambi.
« Le bilan de l’attaque ADF du lundi à ce mardi est revu à la hausse. Hier soir, nous avons enregistré quatre personnes tuées à Maubo, deux personnes à Dou-Manana, 3 personnes à Manzumbu, et trois motos incendiées et plusieurs biens. Le bilan est de 10 personnes tuées aux côtés de plusieurs portées disparues. (…) Du mercredi à ce mardi, nous comptons au moins 47 personnes tuées dans l’agglomération de Mamove, et une limite de la chefferie des Walese-Vonkutu », a-t-il détaillé.
Les violons sont loin de s’accorder dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri connaissent une insécurité sans précédent. C’est l’ADF qui reste le maître de jeu en depuis de la mutualisation des forces entre les armées congolaise et ougandaise.
Richard Makulumbe