Butembo : des architectes et urbanistes plaident pour l’implication de tous “les acteurs” dans l’aménagement de la ville

Les étudiants et enseignants d’université dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme plaident pour l’intégration des tous les acteurs dans l’aménagement de la ville de Butembo. C’est en marge de la célébration de la journée mondiale de l’architecture et habitat, chaque 05 octobre de l’année, que ce vœu a été formulé.

Dans un colloque scientifique organisé le lundi 3 octobre 2022 à l’hôtel Butembo, les architectes et urbanistes de Butembo rappellent au pouvoir public que les travaux d’aménagement de la ville se ferait en franche collaboration entre les acteurs pour éviter les dérapages à tous les niveaux.

« C’est une planification qui fait intervenir toutes les parties prenantes du projet. Entre autre, les bénéficiaires du projet qui sont la population locale. Nous sommes en train d’assister dans notre pays, même à Butembo, aux projets qui ne sont pas participatifs. C’est-à-dire, on conçoit un projet et on met une idée pour imposer la politique. Pourtant un projet urbain, c’est celui qui répond aux vrais besoins de la population. Et en tant qu’urbaniste, je dirais que la participation dans un projet urbain, elle est obligatoire », a insisté Providence Siriwayo, enseignant à l’IBTP Butembo.

Parlant de certains dérapages en urbanisme local, Providence Siriwayo, qui est également membre de Kivu Urbanist Compagny, alerte sur le danger que présente les parcelles qui ne répondent pas aux normes.

Il cite le phénomène « un quart de parcelle » qui fait l’actualité dans l’achat des espaces terriens en ville de Butembo.

« La parcelle est légalement constructible si c’est une parcelle qui a trois Ars. C’est-à-dire, au minimum 15/20. C’est ça le minimum qu’on octroie à une parcelle pour arriver à donner une autorisation de bâtir. Mais, actuellement on voit des parcelles de 10/10, nous voyons des parcelles de 8/15. Déjà c’est un grand danger lié à cette occupation “anarchique”, parce à l’encontre de la loi. Nous encourageons les gens qui tiennent des décisions, nos planificateurs urbains pour arriver à faire ce contrôle là, du respect de la réglementation des normes urbanistes pour arrêter cette hémorragie », a-t-il plaidé.

Il sied de signaler que les architectes et urbanistes de Butembo se disent ouvert aux autorités locales dans le cadre de leur contribution dans le secteur de l’aménagementde la ville.

Gerkas Mathe