Nord-Kivu : la société civile qualifie les propos du général Ekenge « d’un aveux d’échec »

La société civile n’a pas besoin d’être manipulée par un acteur politique de quelque tendance qu’il soit pour constater qu’une partie de la RDC est occupée par les Rwandais. C’est la réaction de la société civile aux propos du porte-parole du Gouvernement du Nord-Kivu qui pointe la structure citoyenne d’être manipulée par les acteurs politiques.

Dans une sortie médiatique à la RFI le matin de ce mercredi 12 octobre 2022, le général Sylvain Ekenge a accusé la société civile d’être manipulée par les politiciens dans ses interventions contre l’état de siège.

« Il s’agit d’un aveux d’échec », rétorque la société civile du Nord-Kivu.

Le premier vice-président de la structure citoyenne présente pour preuve l’occupation de Bunagana et environs par le M23. Edgar Katembo Mateso évoque aussi le massacre de la population par les ADF aux côtés des Maï-Maï toujours actifs à Butembo, Beni et Lubero.

« L’ennemi est capable de circuler à travers les villes en train d’assassiner les civils, en train de déposer des bombes, en train de dévaliser les prisons. Les groupes armés continuent à occuper les territoires congolais, et surtout ils se battent sur les territoires congolais contre les forces armées en dépit de l’état de siège. Ils pensent que pour dénoncer cela, il faut qu’on soit manipulé ? c’est avoir une mauvaise lecture. Si réellement le résultat souhaité est celui de la pacification, alors l’état de siège, nous n’avons plus peur de le dire, a échoué », a insisté Edgar Katembo Mateso.

En juin dernier, le porte-parole du gouverneur au Nord-Kivu avait affirmé que les FARDC ne laisseront aucun centimètre du pays aux rebelles. Cet officier général de l’armée avait, par ailleurs, mis en garde le Rwanda qui soutient le M23 qui attaque les populations civiles dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu. « Le Rwanda ne nous fait pas peur. S’il veut la guerre, il aura la guerre », avait-il déclaré. Néanmoins, Bunagana reste sous le contrôle des rebelles du M23 jusqu’à la diffusion de cette information.

 

Visesa Louangel

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