Conflit foncier à Rughenda (Butembo) : « Je suis prêt à un arrangement avec les déguerpis », (Muhindo Mboko)

C’est depuis 20 ans que leconflit foncier de Mutitiro dans le quartier Rughenda en ville de Butembo existe. Pendant tout ce temps, le conflit a déjà couté la vie à au moins 8 personnes et occasionné plusieurs déguerpissements. Mais Muhindo Mboko, plusieurs fois jouisseur du terrain en conflit, se dit prêt à un arrangement avec les déguerpis.

 Les déguerpissements sont la conséquence de l’exécution de plus de cinq jugements qui donnent droit de jouissance à la famille Muhindo Mboko dans la cellule Mutitiro, Vusumba et Mbolu.

Dans une interview accordée à la presse de Butembo ce jeudi 24 novembre, Muhindo Mboko Samuel se dit prêt à recevoir quiconque veut négocier avec lui au nom de la paix. Reconnu comme l’ayant droit par plus de 5 jugements prononcés par différents tribunaux, Mboko indique que l’opposition à ces jugements est une perte de temps de la part de la population victime.

« Au moment où nous exécutons un jugement de la cour de cassation, je suis prêt à un arrangement avec les déguerpis », déclare-t-il devant la presse.

Selon lui, un acte d’engagement d’un terrain d’entente avait été signé en 2020 entre les deux parties, mais parmi les déguerpis, personne ne s’est jamais présenté auprès de lui. Ce qui pousse Muhindo Mboko à fustiger la manipulation de la population par certains politiciens qui ne veulent pas montrer aux victimes la vraie réalité dans le dossier de Mutitiro.

Pour être épargné d’un nouveau déguerpissement qui est en cours, Mboko conseille la population victime à respecter l’acte d’engagement signé avant l’Etat de siège pour un arrangement à l’amiable.

« Lorsque l’Etat est venu se rendre compte du dossier, il s’est dit non. C’est comme ça qu’il a proposé un acte d’engagement cas par cas pour que les gens se présentent à la mairie, et ainsi être libres dès aujourd’hui. Il y a déjà une commission mise en place qui se fera accompagner des agents de Cadastre pour mesurer des parcelles et ainsi payer par exemple 1000$ au lieu de 5000$ par parcelle. Mais la population avait refusé cela. Jusque maintenant, personne ne s’est jamais présentée à la mairie. Or, le jugement venant de Kinshasa a déjà été rendu. Et maintenant, nous nous préparons pour un déguerpissement. Que celui qui a du temps, fasse dégager ses effets dans la paix, et que celui qui est prêt à libérer la parcelle se conforme à l’acte d’engagement », a-t-il martelé.

Ce dernier dénonce les menaces de mort dont il est victime après le récent déguerpissement de jeudi 17 novembre. Signalons qu’une descende du gouverneur du Nord-Kivu est déjà annoncé dans quelques semaines, dans le cadre de mettre autour d’une même table les parties en conflit.

La Rédaction

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