Rutshuru : des cultivateurs soumis à la paie de nombreuses taxes par le M23 à la barrière de Kitoboko 

La tracasserie rebelle s’intensifie à la barrière de Kitoboko, à l’entrée nord-ouest de la cité de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru. Le M23 impose plusieurs taxes aux paysans cultivateurs. Selon eux, chaque habitant ayant un champ vers Kahunga, doit payer une somme de 10 dollars américains avant la récolte de ses produits des champs et une somme de deux mille francs congolais pour évacuer ces produits vers la cité.

Ce montant d’évacuation des produits des champs vers Kiwanja est revu à la hausse selon les humeurs des percepteurs pour les paysans qui rentrent de leurs champs au-delà de 18 heures.

« Aujourd’hui, le M23 impose une taxe. Si tu ne paies rien, tu ne peux pas sortir tes vivres du champ comme à Domaine, Kalindi, Kakono. Cela veut dire qu’avant de sortir les vivres du champ, tu paies d’abord le jeton de 10 dollars. A la barrière, tu paies pour le sac une somme de 2000 francs, si c’est une moitié tu paies 1000 francs. En tout cas, chaque colis qui transite par-là doit être payé. Cette armée a même fixé des heures qui doivent être bien respectées. Après 18 heures, il y a une autre somme de 1000 francs que tu dois payer. Sinon, tu restes à la barrière jusqu’à ce que ta famille te vienne au secours. Si la journée tu payais avec 2000, la nuit s’ils veulent, ils peuvent même te taxer 3000 ou même 4000. En tout cas, avec toutes ces difficultés que nous endurons, on aurait souhaité qu’ils nous donnent juste le temps d’évacuer nos produits des champs », plaide ce cultivateur.

Il est à noter que les rebelles du M23 ont massacré 50 civils à Kishishe dans le territoire de Rutshuru, le mardi 29 novembre dernier. C’est la confirmation des FARDC dans un communiqué de presse publié jeudi 1ier décembre 2022. A la suite de cette attaque, poursuit le communiqué, plusieurs autres personnes ont été portées disparues.

Par ailleurs, les FARDC accusent les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda de multiplier les attaques contre leur position en dépit des dernières résolutions de Luanda. Toutefois, les forces loyalistes se disent déterminées à respecter les résolutions de Luanda et d’œuvrer pour protéger les populations civiles contre toute éventuelle attaque de M23.

La Rédaction

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