RDC : 7 hypothèses sur des probables causes des attaques dans les bureaux d’enrôlement au Grand-Nord  (SOCIV)

La société civile, coordination provinciale du Nord-Kivu, s’inquiète de la persistance de l’insécurité qui affecte déjà aussi le processus électoral. Dans une interview accordée à Radio Moto Butembo-Beni ce samedi 11 mars 2023, le premier vice-président de la structure citoyenne essaie ainsi d’identifier les auteurs probables  des attaques à Beni et Butembo.

Edgar Mateso parle des Groupes Armés étrangers qui chercheraient à déstabiliser le processus électoral dans la partie Est de la république. Ce cadre de la société civile évoque aussi les groupes armés locaux qui voudraient être associés dans la sécurisation des Centres pour bénéficier de la cagnotte réservée pour ce faire.

Notre interlocuteur n’écarte pas les politiciens qui estimeraient perdre le contrôle électoral sur les zones attaquées ou ceux-là qui ne souhaiteraient pas que les élections se déroulent. Le premier vice-président de la société civile croit aussi que les militants du PPRD, dont les responsables du parti ont appelé au boycott du processus électoral, ne sont pas à écarter dans la recherche des coupables.

A ce niveau, il évoque aussi la CENI elle-même qui, un moment donné, a voulu retirer la machine de Butuhe pour Butembo, mais ne l’a pas fait suite à une forte résistance de la population. Sans allusion aucune, la société civile pointe aussi des politiciens qui seraient en train d’importer des électeurs de la ville vers le territoire « mais qui font face à la résistance des requérants locaux ».  Le 7ième probable acteur de ce « désordre », à en croire la structure citoyenne, c’est des aventuriers non autrement identifiés qui veulent simplement saboter le  présent cycle électoral.

Réagissant de manière spéciale à l’attaque survenue dans la chefferie des Bashu, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a exigé des enquêtes pouvant aboutir aux sanctions à l’encontre des coupables dans le vol du matériel d’enregistrement et enrôlement des électeurs. Toutefois, la société civile conseille également le renforcement de la sécurité des sites d’enrôlement. La structure citoyenne invite ainsi les responsables de la CENI à rassurer les requérants des cartes d’électeurs de l’accélération de l’enrôlement en augmentant les machines et en réparant dans l’urgence celles en panne.

Visesa Louangel

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