Beni : des agents de la CENI exigent leur paie

Des agents temporaires de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI Beni ville et territoire, demandent à leur employeur de les remettre dans leurs droits sociaux professionnels, dont ils sont privés, selon eux, depuis au moins 70 jours de travail. Réunis au sein d’un collectif, ils ont exprimé cette nécessité dans un mémorandum signé depuis vendredi 26 mai 2023.

Dans ce document adressé au Gouverneur du Nord-Kivu et copié à la hiérarchie de la CENI et aux responsables de la société civile, ce Collectif des agents temporaires de l’organe d’appui à la démocratie montre d’abord que jusqu’à un mois après les opérations d’enregistrement des électeurs, aucun communiqué officiel relatif au paiement des agents temporaires n’a été porté à la connaissance de tous.

De quoi, ensuite, ces agents mécontents qualifient cette insouciance de l’Etat d’un traitement inhumain dont la CENI est instigatrice.

« Nous avons été déployés sur le terrain sans aucun contrat signé ni frais, mais plutôt sur notre propre frais et sur base de leurs concepts caressants à l’occurrence de «Rebranding, Résilience et autres» sans savoir que ces jolis mots nous préparaient aux pires, lit-on dans le mémorandum. (…) Nous avons encaissé des dettes insupportables sur terrain et des dépenses qui souffrent jusqu’aujourd’hui d’aucun espoir de remboursement », pleurent les agents temporaires de la CENI ayant travaillé en région de Beni.

Les jérémiades de ces agents sont légions et de diverses formes. Choqués par ce comportement leur hiérarchie, les signataires du mémorandum estiment ainsi interpeler la conscience des autorités de la CENI. Ils demandent d’être remis dans leurs droits conformément à législation sociale et au code du travail de la RDC.

Concrètement, leur besoin consiste à obtenir le frais de déploiement pour restituer les dettes et dépenses encaissées sur terrain, le salaire de deux mois prestés et les dix jours des contentieux, et le frais de risque pour les agents affectés dans le territoire en proie à l’insécurité.

Si les institutions compétentes ne répondent pas à ces désidératas, les agents temporaires de la CENI Beni ville et territoire disent se réserver le droit de passer à la vitesse supérieure.

Patrick Kalungwana

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