Beni : des arrestations signalées après une justice populaire sur un militaire à Mantumbi

Une chasse à l’homme sévit dans l’agglomération de Matumbi en secteur de Beni-Mbau dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). C’est après une justice populaire sur un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). L’administrateur du territoire de Beni justifie que « la Justice ne fait que son travail ».

Dans ce village situé à l’ouest de Mbau, chef-lieu du secteur de Beni-Mbau, des interpellations de certaines personnes se sont enregistrées quelques jours après  la mort d’un élément des Forces armées de la République démocratique du Congo tué par justice populaire.

Des sources sur place renseignent que tout le monde est désormais confondu aux miliciens Maï-Maï et des militaires n’hésitent pas à procéder aux arrestations qualifiées d’arbitraire.

Un habitant de la place qui a requis l’anonymat, propose à cet effet, l’organisation d’un dialogue entre les militaires et les civils afin de trouver une solution à ce problème. Il redoute des conséquences si rien ne sera fait dans  l’urgence.

Contacté pour la cause, l’administrateur assistant du territoire de Beni appelle ses administrés au calme et précise que la Justice ne fait que son travail.

Le colonel Kaloni Shalunga Marcel affirme que la Justice interpelle certaines personnes pour des raisons d’enquête et rappelle que personne n’a été condamné jusqu’à présent.

« S’il y a des arrestations, c’est pour de raisons d’enquête. Que la société civile puisse prendre son mal en patience. C’est ne pas qu’on est en train de chercher à brutaliser les civils. On est en train de mener des enquêtes pour savoir l’auteur de la mort de ce militaire qu’on a ravi son arme. C’est pourquoi, il faut laisser la Justice faire son travail. Il n’y a pas vraiment à s’inquiéter », a-t-il rassuré.

Rappelons que ce militaire de l’armée congolaise avait été tué la nuit du lundi au mardi 23 mai dernier par des inconnus. L’arme de ce soldat reste introuvable, une semaine après le forfait.

Samy Kitha

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.