Beni : le président de la société civile toujours inquiet de l’insécurité à Oïcha

Richard Kirimba, président de la société civile du territoire de Beni. Ph. Stanley Muhindo

La situation sécuritaire devient de plus en plus inquiétante dans les environs d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). L’inquiétude est celle de la société civile forces-vives, coordination territoriale. Cette structure craint la reprise des attaques contre les grandes agglomérations dont Oïcha et Mbau si les dispositifs sécuritaires ne sont pas renforcés tout autour de ces entités.

Kakule Kirimba Richard, vice-président de cette structure citoyenne, part de la présence ennemie signalée dernièrement dans la partie Est d’Oïcha et Mbau, une partie qui, depuis plus de 2 ans, restait l’espoir des populations locales.

Il croit que le départ de certaines unités des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour le petit nord contre le M23 et pour la chefferie des Bashu, a contribué à la résurgence de l’ADF à l’Est de la route nationale numéro 04 (RN4).

« Un moment donné, on a pris certains bataillon de la zone opérationnelle axe Nord, pour renforcer le petit Nord. Mais un autre moment dans le Bashu, lorsque les ADF ont inquiété les gens, il y a aussi les militaires qui ont quitté les positions vers la partie Nord du territoire, et qui sont allés renforcés le Mwalika. Nous sommes en train d’estimer que les ADF ont constaté que certaines positions étaient déjà vidées et que lorsqu’ils tentent de traverser par certains endroits, ils trouvent un passage libre », a-t-il affirmé à RADIOMOTO .NET.

Cet acteur de la société civile du territoire de Beni craint que la situation revienne à la case de départ alors qu’on sait que tout l’Ouest est inaccessible par la population.

Kakule Kirimba Richard plaide ainsi pour le renforcement des dispositifs sécuritaires afin d’épargner les populations de grandes agglomérations situées sur la RN4.

« On ne va pas entrer en détail mais actuellement, il faut vraiment renforcer le dispositif militaire », a-t-il insisté.

Signalons que le triangle Mbau-Eringeti-Kamango devenait de plus en plus un ilot de paix. Là les paysans vaquaient déjà librement à leurs occupations. L’impact de ces dernières se faisait sentir sur le plan social et économique de la région, affirme la société civile.

Stanley Muhindo

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