RDC : l’inconsolation d’une ex-otage des ADF victime du kidnapping de ses enfants depuis une décennie dans l’Est (Reportage)  

De nombreuses  familles  sont restées inconsolables après avoir perdu leurs proches dans les kidnappings des civils en région de Beni et Irumu depuis environ une décennie. Ce mercredi 30 août 2023, à l’occasion de la journée internationale de personnes disparues, RADIOMOTO.NET a rencontré une femme, ex-otage des rebelles d’Allied democratic forces (ADF) qui n’est plus en contact avec ses enfants et ses petits-fils depuis plusieurs années. Reportage.

Kavira Kisonia Marie-Georgette, 44 ans révolus et myope de son état, est originaire de Maimoya-Kitshanga dans le groupement Bambuba-Kisikien secteur de Beni-Mbau. Elle a abandonné ce milieu depuis plus d’une année, après la tuerie de son mari et l’enlèvement de ses filles et ses petits-fils.

« Nous habituons à Mayi-Moya. C’est arrivé un jour, moi et mes enfants, nous nous sommes rendus au champ. C’est malheureusement quand l’ADF a opéré au centre de santé de Chani-Chani. De leur retour, ces assaillants nous ont surpris. Ils nous ont tous enlevé mais deux jours après, ils ont décidé que je rentre mais en abandonnant mes deux filles. Jusqu’à présent, je n’ai aucune suite », s’est-elle désolée.

Cette femme est aujourd’hui parmi ceux qui logent les salles de classe de l’institut Mabalako en commune d’Oicha, après avoir fui le village d’Otomabere où elle croyait trouver un refuge.

Kisonia Marie-Georgette s’est toujours rappelée de ses quatre enfants et ses 3 petits fils, quand elle voit d’autres aider leurs parents.

« C’est souvent quand je vous d’autres enfants, que cela me revient en tête. Moi je n’ai pas de mot. J’avais 7 enfants. Mais aujourd’hui, je ne reste qu’avec 3. Ce sont mes enfants qui pouvaient s’occuper de moi. Mes enfants étaient mon espoir. Même après la mort de leur père, je gardais espoir avec eux »

En région de Beni et Irumu, plusieurs milliers de personnes ont disparu depuis l’avènement de la rébellion ADF. Ce groupe terroriste a déjà plongé nombreuses familles dans l’incertitude et la nostalgie de leurs proches.

Samy Kitha

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