À Oïcha, des marchés de fortune se créent pour la vente d’objets classiques avant la rentrée scolaire
Des marchés de fortune se créent un peu partout pour la vente des fournitures scolaires à la veille de la rentrée, à Oïcha, Chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Certains commerçants ont même changé d’articles de commerce et migrent vers la vente de ces objets classiques qui s’écoulent, selon eux, plus vite que leurs anciennes marchandises. Ils sautent sur l’opportunité qu’offre la vente des fournitures scolaires pour gagner un plus.
Du marché central d’Oïcha, en passant par les avenues du 3O Juin, de l’hôpital et l’entrée de l’église catholique, les bleu et blanc inondent les étalages. Des marchés de fortunes des chaussures pour enfants, des stylos et des cahiers se sont aussi improvisés.
Une couturière, qui a gardé l’anonymat, a l’habitude, à chaque rentrée de classe, d’abandonner son métier de couturière pour vendre les fournitures scolaires.
« J’ai démarré cette activité au mois d’août. J’ai besoin de me faire un peu d’argent. L’année passée, les parents avaient acheté des fournitures scolaires puisqu’il y avait une accalmie. Mais actuellement, ce n’est plus le cas. Je viens de faire dix ans dans ce métier. Souvent je confectionne des habits, y compris des uniformes », a-t-elle fait savoir.
Loin de là au marché central, cette autre femme, ancienne vendeuse des habits usagés, tente sa première expérience dans la vente des uniformes. Elle saute sur l’opportunité de vente des uniformes à cette rentrée scolaire car, selon elle, les fournitures scolaires sont plus négociées sur le marché que d’autres marchandises.
« C’est depuis deux semaines que je vends des uniformes. Nous tentons cette activité pour voir s’elle va nous générer de revenus. Nous vendions des habits usés. Mais la clientèle dans ce sens refuse. C’est comme ça que nous migrons vers la vente des uniformes », a-t-elle témoigné.
Les fournitures scolaires disponibles sur le marché attendent d’être achetées par les parents des écoliers et élèves pour la rentrée scolaire d’ici lundi 04 septembre. L’inquiétude des marchands demeure la situation économique et financière des parents qui est à ces jours fragilisée par la situation sécuritaire dans la région.
Samy Kitha