La MONUSCO appelle à des ‘‘enquêtes indépendantes’’ après un lourd bilan humain lors des heurts mercredi à Goma
La Mission d’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) encourage les autorités congolaises à diligenter des enquêtes indépendantes après des « lourdes » pertes humaines enregistrées à la suite des manifestations violentes à Goma, mercredi 30 août 2023. Elle s’est exprimée dans un communiqué de presse publié à Kinshasa le 31 août 2023.
Dans son document, la MONUSCO regrette qu’une manifestation, interdite d’avance par l’autorité urbaine, ait causé des morts dans les rangs de la Police, de l’armée loyaliste tout comme dans les lignes des civils.
La Représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC et cheffe de la MONUSCO se désole aussi que les forces de sécurité et de défense qui tentaient d’empêcher la tenue de manifestation n’aient pas atteint leur objectif.
C’est dans cette perspective que la MONUSCO encourage une enquête prompte et indépendante et « invite les autorités congolaises à traiter les personnes détenues dans le respect de leurs droits en vertu de la constitution et des engagements internationaux du pays ».
Bintou Keita à travers le bureau du porte-parole de la MONUSCO rassure tout de même qu’elle continuera de faire le monitoring de la situation et de fournir l’appui nécessaire aux autorités pour garantir le respect des droits de l’homme dans le cadre du maintien de l’ordre.
Ils sont au-moins 48 ces civils tués le 30 août 2023 à Goma, durant l’opération militaire destinée à empêcher une manifestation contre l’ONU en RDC. Un document interne des Forces armées de la République démocratique du Congo cité par l’Agence France Presse précise qu’à part les 48 morts, plusieurs civils ont été blessés du côté manifestants. A Goma, le gouvernement annonce avoir déjà dépêché une délégation d’enquêteurs.
Visesa Louangel