Butembo: « Le syndrome d’alcoolisation fœtale est la conséquence de la prise d’alcool par une femme enceinte » (Dr Isaac Komanda)

La prise d’alcool par une femme enceinte constitue un danger et sur le fœtus et sur elle-même. Ce rappel a été fait par les docteurs Isaac Komanda et Obed Katsubani, médecins généralistes en training au centre hospitalier Matanda. C’était à l’occasion de la journée mondiale de la « sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale ».
Parmi les conséquences de la prise d’alcool figure selon nos personnes ressources, le retard de croissance, mais aussi un faible poids à la naissance aux côtés d’un certain degré d’ivresse chez l’enfant.
Chez la mère, on peut constater des conséquences au niveau du cerveau, du cœur, des reins et plusieurs autres organes sensibles à l’alcool.
« L’alcool est déconseillé chez la femme enceinte parce que cela a des effets nocifs nos seulement chez la mère mais aussi chez le fœtus. L’alcool que la femme prend quand elle est enceinte peut laisser à ce que l’enfant ne puisse pas évoluer. L’enfant va faire ce qu’on appelle un retard de croissance intra-utérin, il va naitre avec un faible poids. Le fœtus va naitre avec le syndrome d’alcoolisation fœtal », indique le docteur Isaac Komanda.
Pour ces experts de la santé, c’est anormal que des femmes enceintes développent des envies de prendre de l’alcool. Une situation qui se présente comme psychologique. D’où la nécessité pour la femme de se préserver.
« Ça c’est psychologique. Ce qu’on peut conseiller aux femmes enceintes c’est de ne pas prendre l’alcool pendant la grossesse, c’est pour leur bien. C’est pour préserver leur santé et celle du nouveau-né », exhorte-t-il.
C’est depuis 1.999 que se célèbre, le 9 septembre, dans le monde entier les conséquences néfastes de l’alcool consommé pendant la grossesse et l’allaitement et son corollaire, le syndrome d’alcoolisation fœtale.
La journée internationale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale est l’occasion de se mobiliser pour informer le grand public et les professionnels concernés par les questions de santé, quant aux séquelles potentielles d’une exposition prénatale à l’alcool.
Esther Vwiravwahali