9 ans de massacres à Beni: des organisations de défense des droits de l’homme s’activent pour immortaliser les victimes  

Mukoko devenu fantôme après le premier massacre des ADF, il y a 9 ans. @ Samy Kitha

Neuf ans se sont écoulés depuis le premier massacre en région de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Des organisations de défenses de droits de l’homme multiplient des démarches pour immortaliser les victimes. C’est le cas du Centre pour la promotion des droits humains (CPDH) œuvrant en territoire de Beni.

Son coordonnateur parle des projets de construction d’un mausolée et la création d’un cimetière commun pour toutes les victimes des massacres. Se confiant à RADIOMOTO.NET ce vendredi 6 octobre 2023, Darius Syayira est d’abord revenu sur les conséquences dévastatrices que les massacres ont causées dans la région depuis près d’une décennie.

Ensuite, le coordonnateur du CPDH a rassuré que des démarches sont en cours pour aménager des endroits où sont enterrées le plus grand nombre de victimes. Ce, pour que ces endroits servent de monument.

« C’est important que les victimes aient un mausolée pour ne pas perdre les traces des massacres. Ce qui servira de mémorial. Mais nous avons quand même un endroit où on a enterré 27 personnes. C’est un endroit que nous devons aménager à Buloloma. C’est l’un de mémorial », a-t-il déclaré.   

Ce défenseur des droits humains encourage, par ailleurs, les familles victimes à chaque fois, collaborer avec des ONG-DH. Selon lui, c’est dans l’objectif d’obtenir une bonne documentation de cette situation. Il a aussi montré l’importance de déclarer tout décès de massacres. Cela peut servir des preuves dans l’avenir devant la justice, a-t-il précisé.

« Les familiers doivent s’approprier les démarches que les DDH sont en train de mener en faveur de victimes qui ont péri dans le massacre. Que les familles soient flexibles pour relater les faits pour permettre un bon monitoring de défenseurs des droits humains. C’est pour permettre d’avoir une documentation bien conçue. Ça pourra servir d’éléments de preuve à la face du monde », a-t-il démontré.   

Il est à signaler qu’un mausolée en mémoire des premières victimes des massacres a déjà été érigé en ville de Beni. La première phase de cette initiative a consisté à l’érection des tombes de 33 personnes tuées le 15 octobre 2014 dans les quartiers Ngadi et Nzuma, en ville de Beni.

Samy Kitha

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