Nord-Kivu : à Butembo, le REDHO présente au 1er président de la Cour militaire la misère des prisonniers de Kakwangura  

La misère des détenus de la prison de Kakwangura en ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu) préoccupe au plus haut niveau les défenseurs des droits humains. Réunis au sein du Réseau pour les droits de l’homme (REDHO), ils ont rencontré le premier président de la Cour militaire du Nord-Kivu, le mercredi 1^er novembre 2023.

Ensemble, ils ont passé en revue la situation calamiteuse que traversent les détenus de Kakwangura. Maître Muhindo Wasivinywa, coordonnateur du REDHO, a restitué ce jeudi 2 novembre 2023, l’essentiel de l’entretien entre les défenseurs des droits humains et le premier président de la Cour militaire du Nord-Kivu.

Au premier plan, les activistes ont présenté la problématique du surpeuplement de la prison centrale de Butembo avec un effectif de plus de 900 détenus alors qu’elle a la capacité de 200.

Selon Maître Wasivinywa, la solution durable serait de construire une prison spacieuse pouvant permettre la réception de beaucoup de détenus.

« Nous avons évoqué la question du surpeuplement de la prison de Butembo, à lui montrant que la prison est vraiment débordée. Plus de 900 détenus alors qu’elle avait été construite pour au moins 200 personnes. A cela, il y a plusieurs conséquences. Il y a des décès. Plus de 38 décès. Il y a des malades à Kitatumba ; plus de 260 mal nourris. Il a trouvé que c’était un problème sauf qu’il a trouvé que lui, en soit, il n’a pas une solution pour dire que demain ou après-demain, on pourra construire une autre prison. Il a promis qu’il pourra faire passer le message auprès de sa hiérarchie », a-t-il fait savoir.  

En second plan, les deux parties ont discuté de l’insuffisance de l’enveloppe prévue pour la restauration des détenus à la prison de Kakwangura. Les défenseurs des droits humains trouvent urgent de majorer cette enveloppe pour éviter la mort des détenus par la malnutrition.

« Il a regretté mais il a promis de faire un plaidoyer auprès de la hiérarchie pour voir si on peut augmenter cette enveloppe, surtout pour l’année prochaine, comme il y a un budget qui est bien fixé. Nous lui avons dit que ce qu’on envoi, c’est très insignifiant », a-t-il restitué.  

Des défenseurs des droits humains souhaitent également que la Cour militaire épuise les dossiers de 11 détenus de Rutshuru, emprisonnés à Kakwangura, pour leur permettre de rentrer dans leur territoire d’origine.

Kakule Kilumbiro