Butembo : REDHO plaide notamment pour la réhabilitation de la cellule de femmes à la prison de Kakwangura
La réhabilitation de la cellule de femmes à la prison de Kakwangura et la construction d’une maison de rééducation des enfants en conflits avec la loi restent un besoin urgent auquel le gouvernement doit trouver solution en ville de Butembo. C’est l’un des points qui ont été discutés, le mercredi 01ier novembre 2023, au cours d’un entretien entre les défenseurs des droits humains et le premier président de la Cour militaire du Nord-Kivu.
Le coordonnateur du Réseau pour la défense des droits de l’homme (REDHO), qui a participé à cette entrevue, a noté que les défenseurs des droits humains ont démontré que les femmes sont détenues dans les mauvaises conditions dans les cachots de Butembo.
Maître Muhindo Wasivinywa a indiqué que depuis l’incendie de cette cellule pendant l’incursion des rebelles d’Allied democratic forces (ADF) en 2022, rien n’est fait du côté de l’Etat au sujet la réhabilitation de la cellule des femmes qui a perdu toute la toiture.
« Depuis l’année passée, la cellule de femmes avait été incendiée. Les femmes sont gardées dans différents cachots de la ville qui sont exposés à des risques. De fois, elles sont menacées de viol, d’autres s’évadent. Il (1er président de la Cour militaire du Nord-Kivu : ndlr) a trouvé que c’est un problème. A cette occasion, nous lui avons présenté un devis d’une maison de construction que nous avons eu à solliciter, pour évaluer ce qu’on peut apporter », a-t-il fait savoir.
Parlant de la construction de la maison de rééducation des enfants en conflit avec la loi, Maître Wasivinywa trouve que l’absence de cette infrastructure en ville de Butembo est une violation grave des droits des enfants.
Il fait savoir que la loi interdit de détenir les enfants dans un même endroit que les adultes.
« Un autre problème c’était un Etablissement de garde (EG) pour la rééducation des enfants. En ville de Butembo, les enfants en conflits avec la loi n’ont pas un lieu où on peut les garder. Il a trouvé que c’est réellement un problème. Il a regretté du fait que ces enfants sont libérés ou parfois détenus avec les adultes (…) », a-t-il ajouté.
Il convient de noter que dans le même entretien, les deux parties ont évoqué l’insuffisance de magistrats dans la région de Beni-Lubero. Elles ont constaté qu’elle est l’une des causes de la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires.
Kakule Kilumbiro