Butembo : un appel à respecter les droits des animaux
« La communauté de Butembo s’inquiète moins de remettre les animaux dans leurs droits en tant qu’êtres vivants sensibles, au même titre que les humains ». C’est une observation de Grâcien Paluku Ndavukania. Cet assistant à l’Institut de recherches en science de santé (IRSS) et membre de la fondation Amis des animaux à Butembo, l’a démontré, le dimanche 10 décembre 2023, à l’occasion de la journée internationale des droits des animaux.
Auteur d’un article sur « Les facteurs favorisant le non respect des droits des animaux », Grâcien Paluku trouve d’abord anormal que les animaux continuent d’être maltraités par l’homme.
Pourtant, s’exclame-t-il, l’animal éprouve de la douleur, la tristesse et la peur comme l’homme. Le regret de ce défenseur des Droits des animaux (DA), consiste à constater que les autorités, elles aussi, s’en méfient.
« Le droit de l’animal n’est pas respecté, parce que nous voyons des animaux qui sont maltraités, transportés cruellement. Par exemple, nous assistons aux poules transportés sur des vélos pattes en l’air, tête en bas. Alors, nous nous demandons si des gens sont informés sur les droits de l’animal. L’animal n’est pas, jusqu’à présent respecté », a-t-il regretté.
De la recherche qu’il mène, il a expliqué qu’il y a plusieurs facteurs favorisant le non-respect des droits des animaux. Il a cité le manque d’informations sur les droits des animaux, la coutume, le manque d’éducation en questions d’environnement et de justice en faveur des animaux.
« Personne ne peut même pas porter plainte à la Justice pour dire que les animaux sont maltraités, pas bien transportés. Ils vivent dans de mauvaises conditions, ne sont pas soignés, sont traités cruellement. Nous avons informé, de tout, la Police sanitaire des animaux qui a sollicité de nous les informations sur les violations des droits des animaux afin que les auteurs soient sanctionnés », a-t-il prévenu.
Dans le cadre des plaidoyers pour les Droits des animaux, Grâcien Paluku Ndavukania a indiqué qu’il est en train de mener des démarches afin que les animaux recouvrent leurs droits.
A Butembo, il dit avoir abordé la Police sanitaire des animaux pour la sensibiliser à briser son ignorance sur les DA. Enfin, il a rappelé que l’animal a droit aux soins, à la protection, à la nourriture, à la sécurité afin qu’il ne nuise pas à la vie humaine. Cela sur fond de la déclaration universelle des Droits des animaux, à l’UNESCO, en 1978.
Patrick Kalungwana