RDC : le professeur Muhesi Augustin souhaite que la nouvelle 1ère ministre fasse ‘‘mieux’’ que les hommes

« Une chose c’est de voir une femme être nommée aux hautes fonctions mais une autre c’est de voir cette femme faire mieux que les hommes ». Ce sont les premières analyses du professeur Kahindo Muhesi Augustin, politologue et enseignant à l’Université de Goma. Il croit que les défis sont d’ordre politique et socio-économique.

Tout d’abord, cet enseignant de Sciences politiques est convaincu que la nomination de Judith Tuluka Suminwa est une réponse aux revendications des femmes soutenues par de courants féministes qui veulent voir la femme occuper les grandes responsabilités dans la gestion du pays.

Cependant, elle doit se démarquer, montrer de quoi elle est capable et faire mieux que les hommes, souhaite le professeur Muhesi Augustin.

« Ce n’est qu’une femme qui a été nommée comme cheffe du gouvernement. Voyons voir la proportion de femmes qu’on va pouvoir observer dans la composition du gouvernement, et la nomination à d’autres postes. Mais comme je l’ai dit. Ce n’est pas le sexe qui dirige aussi. Une chose c’est de voir une femme être nommée aux hautes fonctions, une autre c’est de voir cette femme prouvée de quoi elle est capable, faire mieux où les hommes n’ont pas su faire », a-t-il déclaré.

C’est dans cet angle qu’il revient sur les défis qui attendent la première ministre et sa future équipe.

Le professeur Kahindo Muhesi cite l’insécurité qui écume l’Est du pays. La première ministre doit aussi lutter contre l’écart existant entre les salaires de fonctionnaires.

« Les défis sont sécuritaires. Ils sont liés à la bonne gouvernance, à la lutte contre la corruption. Les défis sont aussi liés à la distribution équitable des richesses du pays, puisqu’il y a d’énormes écarts dans le traitement des congolais », a-t-il démontré.

Il estime qu’on attend encore le programme que la première ministre aura à vendre au Parlement lors de son investiture. Sinon, la grande attente de la population est la paix sans laquelle toutes les autres promesses ne pourront se réaliser.

Stanley Muhindo

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