Butembo : Oxfam ouvre un atelier de restitution des résultats de la recherche sur les causes profondes de l’insécurité alimentaire au Grand Nord-Kivu

Il s’est ouvert ce jeudi 11 avril 2024 à l’Hôtel Believe de Butembo un atelier de restitution des résultats de la recherche sur les causes profondes de  l’insécurité alimentaire au Grand Nord-Kivu. L’activité organisée par Oxfam va durer deux jours.

A part la présentation de ces résultats, les participants vont élaborer et adopter un plan d’action actualisé pour lutter contre l’insécurité alimentaire en territoires de Beni et Lubero. Les participants sont des autorités politico-administratives, militaires, les instances techniques de l’Etat, la communauté humanitaire, la société civile et les leaders communautaires de deux territoires.

Ouvrant officiellement l’activité, le maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger, a invité à une participation active des tous pour espérer un changement communautaire.

Pour sa part, la directrice et cheffe de misions Oxfam en RDC a rappelé aux participants et aux parties prenantes l’importance du programme en cours. Pour Madame Justine, tout est possible si chaque acteur joue son rôle dans ce projet en tenant compte de recommandations formulées en son égard.

Evoquant les réalisations par rapport aux actions convenues et le changement souhaité lors de la table ronde provinciale de juillet 2023, le réseau de plaidoyer d’Oïcha en territoire de Beni, qui a concentré ses activités dans le Wash, a parlé de l’augmentation des points d’eau potable de 45 en 2020 à 185 en 2023 à Oïcha et Mbau.

Le représentant de la zone a annoncé la mise en place d’une structure de gestion des points d’eau avec un bureau équipé.

Pendant ce temps, le réseau de Musienene en territoire de Lubero a travaillé sur le problème sécuritaire et l’insécurité alimentaire. En sécurité, il a sensibilisé les jeunes sur la revendication non violente d’où l’abandon de la violence et la réduction de cas de justice populaire dans cette partie.

A la sécurité alimentaire surtout sur l’accès à la terre, le réseau a réussi à convaincre certains concessionnaires. Ceux-ci ont rendu disponible une douzaine de hectares pour les petits exploitants agricoles locaux.

Dans toutes les 2 zones, les besoins sont encore-là. Analysant les causes profondes de l’insécurité alimentaire, Mozambi Mayele de Xantonn a démontré que la population de Musienene où il a mené les enquêtes, vit en 88% en insécurité alimentaire. Cela est dû à l’accès difficile à la terre, la faible diversification alimentaire pour ne citer que cela.

« Il faut noter que nos amis ont fait. Mais n’acceptent pas seulement la vérité. Mais ils ne sont pas paresseux. Ils sont très entreprenants qui peuvent débattre d’eux-mêmes. La solidarité que nous voyons ici, nous pouvons l’exploiter pour que chacun gagne quelque chose », a-t-il déclaré.

L’atelier se poursuit ce vendredi. Cette dernière journée sera consacrée sur l’élaboration d’un autre programme à réaliser dans les jours à venir.

Stanley Muhindo

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