Butembo : le PDDRC-s passe du système de “sites de cantonnement” au “DDR-Mobile” pour les ex-combattants

La procédure du Programme de désarmement démobilisation relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-s) est passé du cantonnement dans le site au système DDR-Mobile. Cette précision émane du PDDRC-s antenne de Butembo-Lubero, ce mercredi 24 avril 2024. Son chef précise que durant ce processus volontaire, l’ex-combattant ne paye aucun franc pour sa réintégration.

Après la sortie de la brousse d’un ex-combattant, en lieu et place de se diriger dans le site de cantonnement comme ce fut le cas les jours passés, il est orienté par les chefs de base pour le système de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR-Mobile).

A l’arrivée de l’ex-rebelle au bureau de PDDRC-s, il est interrogé par ses services pour avoir plus d’éclaircissement sur son groupe armé d’origine et les armes voire tenues avec lesquelles il est sorti de la brousse. Cela est précédé par l’enregistrement dans la base des données de ce programme.

C’est après cette étape que le nouveau venu est orienté en zone de retour, en famille par le PDDRCS, où il est suivi par ses équipes accompagnées et autorités locales.

« On ne fait plus le désarmement au niveau des sites de cantonnement. Dès que le combattant arrive chez nous, nous avons le bon moment de le suivre et voir sa zone de retour. On voit comment le canaliser jusqu’à la base, et on échange avec la famille. Ce sont nos équipes qui font maintenant le terrain pour voir comment il est en train d’évoluer et on est toujours accompagné par les autorités locales au niveau de la base. Pour le moment, ces ex-combattants ne peuvent plus passer du temps dans les sites de cantonnement, comme ils ne sont plus fonctionnels », a expliqué Yuston Kambale Kinyali, chef d’antenne  à l’intérim du PDDRC-s dans l’espace Butembo-Lubero.

Au même moment, il précise que durant ce processus, l’ex-combattant ne paye aucune somme d’argent. Il appelle, cependant, la communauté à toujours alerter sur le monnayage des ex-combattants lors de la procédure.

« Si quelqu’un demande de l’argent pour qu’un ex-combattant soit réinséré dans la communauté, il est bon temps qu’il alerte, soit au niveau des autorités locales, soit à la société civile et aux organisations des droits de l’homme. Parce que nous sommes en train de faire le désarmement volontaire. Donc, si quelqu’un te demande de l’argent, il faut vraiment alerter au moment opportun. Chez-nous, nous n’avons pas le temps de demander de l’argent à un combattant pour qu’il soit désarmé et être réinséré dans la communauté », a-t-il insisté.

Il convient de noter que le PDDRCS antenne de Butembo-Lubero a ses bureaux à Butembo, Lubero-Centre et Kirumba dans le sud du territoire de Lubero.

Glodi Mirembe

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