Butembo : des producteurs et acheteurs du café et du cacao étudient les voies et moyens de sécuriser les agriculteurs du secteur dans l’Est
Etudier des voies et moyens de sécuriser les agriculteurs, leurs champs et des produits champêtres, tel a été le sujet ayant mis autour d’une table le maire de Butembo, les inspecteurs du ministère de l’Agriculture, les producteurs et les acheteurs des produits, tels le café et le cacao. Ces parties prenantes se sont assises pour cette cause, dans la salle de réunion de l’hôtel de ville vers midi de ce Mercredi 24 avril 2024.
L’objectif de la rencontre a consisté concrètement en la sensibilisation des participants sur l’arrêté du gouverneur portant règlementation de la chaîne de valeur du Café et du Cacao. Avec comme but : « mettre fin aux menaces sécuritaires qui visent actuellement les producteurs de ces deux produits agricoles au Nord-Kivu », a exposé Paluku Mukosa Albert, coordonnateur près le Conseiller principal en charge de Pêche, élevage et développement rural dans cette province.
« C’est pour essayer de décourager tous ces malfrats qui opèrent au sein du secteur café et cacao, de telle manière que nos producteurs recouvrent la sécurité dans leurs champs et que nous puissions réaliser l’exportation de bonne qualité », a-t-il affirmé.
Pour y arriver, le ministère de tutelle procède à l’identification des agriculteurs et à la cartographie de leurs champs, depuis le 08 avril 2024, date de signature de l’arrêté provincial. Il les a appelés à se conformer à ce processus.
« S’agissant des agriculteurs, désormais, ils feront l’objet d’une identification systémique. De telle sorte que, pour chaque agriculteur, nous ayons, dans notre base des données, des coordonnées de géolocalisation permettant, à tout moment, de savoir de quel champ est venu la quantité qui circule entre les mains des acheteurs et des exportateurs. C’est une question de traçabilité. Ils seront identifiés. Ils auront des cartes QR pour approfondir des enseignements sur eux », a-t-il fait remarquer.
Faute de se conformer à cette identification qui reste en cours, les services de l’Etat risqueront de confondre les récalcitrants aux ennemis qui tuent les agriculteurs et pillent leurs produits.
Les participants à cette rencontre disent être optimistes à ces mécanismes pour la sécurité des agriculteurs et leurs champs. Mais, pour eux, il ne faudrait pas que ce soit une brèche, pour les agents de l’Etat, de tracasser les agriculteurs et les exportateurs. Il faut rappeler que la région de Beni fait face au terrorisme qui cible les agriculteurs et exportateurs de café et cacao.
Outre les combattants présumés de l’ADF, d’autres hommes armés rassemblés dans des groupes dénommés Sangabalende puis autres jaloux en secteur de Ruwenzori et Tentera autour de Oicha, pillent des biens et produits champêtres des paysans.
Patrick Kalungwana