Lubero : dépeuplement des écoles de l’axe Katondi, Kisima et Kipese

Les chefs d’établissements scolaires des axes Katondi, Kasima et Kipese dans le centre scolaire de Kipese en territoire de Lubero déplorent la montée du dépeuplement de leurs écoles ces dernières années. Pour une étude approfondie sur les principales causes de cette situation, les directeurs et préfets d’écoles de ces axes se sont réunis, le jeudi 23 mai 2024, à l’institut Kihanda.

Au terme de la rencontre, le préfet de l’institut Vayitolwa de Katondi a indiqué que le milieu dans lequel se trouvent leurs écoles est devenue un champ de recrutement des bergers des bêtes.

Une fois recrutés, les jeunes gens vont dans les agglomérations urbaines et dans l’espace dit Oriental pour y exercer certains travaux de commerce, pour certains, sans même l’avis des parents, alerte Achille Kagheni Ngamba Muyisa.

Selon lui, d’autres enfants abandonnent les cours à cause de l’irresponsabilité des parents. Il appelle conséquemment tout le monde à faciliter le retour des enfants à l’école.

« Les écoliers abandonnent surtout parce que la plupart de nos parents partent très loin, laissant la responsabilité aux enfants. Une fois l’enfant est ainé de la famille, toute la responsabilité lui revient. Il ne devient plus courageux à l’école et devient irrégulier. Il y a aussi l’exode rural. Ils veulent toujours se diriger vers la ville … à Butembo, et cela, sans même l’avis de leurs parents. Après analyse, on constate qu’ils sont sexuellement exploités en ville. Notre milieu est devenu un champ de recrutement des bergers. On vient, on récupère un berger ici chez nous. La province Orientale est aussi en train de dépeupler nos écoles. La plupart d’enfants partent là, et reviennent pour recruter d’autres », a-t-il analysé.

En titre de rappel, seulement 475 élèves finalistes ont pris part aux épreuves hors session de l’examen d’État édition 2024. Ils étaient répartis dans 2 centres, notamment 322 candidats dans le centre Kipese I, et 153 autres à Kipese II. Un chiffre très réduit par rapport aux années précédentes, selon ces responsables éducatifs.

Ghislain Siwako

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