Butembo : REDHO ressuscite sa lutte qui vise à lever l’état de siège

Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) ressuscite sa lutte pour l’urgence de lever l’état de siège. Son exhortation au président de la République, chef de l’État, est contenue dans un communiqué de presse signé ce 02 août 2024. Six raisons principales poussent le REDHO à plaider pour la levée de l’état de siège.

Pour commencer, la structure note qu’il y a maintenant plus de personnes civiles tuées qu’avant, avec une particularité des attaques des camps de déplacés de guerre. Elle parle aussi de l’effectif des déplacés de guerre interne qui a augmenté pendant l’état de siège et des agresseurs qui ont élargi leurs zones d’opération.

« Avant l’état de siège, seulement 7 agglomérations étaient contrôlées par le M23 en Territoire de Rutshuru, durant l’état de siège plus de 50 agglomérations sont sous contrôle de rebelles dans 4 Territoires », rappelle le REDHO.

Ce réseau évoque aussi le surpeuplement des Établissements Pénitentiaires et lenteur de traitement des dossiers judiciaires puis la croissance de cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales. Sans tergiverser, le Réseau pour les droits de l’homme fait aussi ressortir le nombre d’enfants ayant abandonné les études qui a sensiblement augmenté.

Pour toutes ces raisons et plusieurs autres non évoquées, le REDHO exhorte le président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’État à lever l’état de siège en vue de laisser la Gestion des Entités aux Autorités Civiles et permettre aux Instances et Juridictions Civiles à connaitre en temps les dossiers judiciaires de leurs compétences.

C’est depuis le 3 mai 2021 que le président a décrété l’état de siège sous couvert de protéger les populations civiles. Dans le cadre de cette mesure, tous les pouvoirs des autorités locales et des tribunaux ordinaires ont été transférés à l’armée et à la police.

Visesa Louangel

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