Genocost en RDC : entre frustration et témoignages des victimes des affres de guerre

Des survivants des massacres perpétrés au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans l’ex-province Orientale ont participé activement à la commémoration du Genocost 2024. Ils ont exposé au public des témoignages frustrants et horribles des scènes qu’ils ont vécues lors de l’activisme de ceux que la RDC qualifie, ce 02 août, de génocidaires. Ce, avant de plaider pour qu’ils soient remis dans leurs droits.

C’est sous les pleurs qu’un échantillon de 4 survivants du Genocost a raconté l’histoire malheureuse vécue dans cet avènement des guerres et des conflits à l’Est de la RDC.

A l’unisson, ils se sont rappelés des tueries et des violences dont ils ont été victimes avec les membres de leurs familles. Amputée de ses jambes, une femme survivante a, singulièrement, regretté d’avoir été victime du comportement des personnes sans cœur.

Une autre a témoigné des viols collectifs subis et de l’extermination des membres de sa famille, sous ses yeux. En tout, ces survivants ont cité des hommes armés en apparence ougandaise et surtout rwandaise. Pour eux, il s’agit là des cauchemars qu’il faut effacer par la justice.

« Nous demandons à nos autorités de nous assister, de ramener la paix dans notre pays afin que nous sentions que notre pays a aussi de la valeur. Que les étrangers ne nous envahissent pas. Malheureusement, les Rwandais nous ont déjà envahis : ils tuent, ils violent les enfants. J’ai de l’amertume et des insomnies. Je ne rêve que des cauchemars, ces malheurs du passé. Chères autorités, Madame la première ministre, assistez-nous, sauvez-nous, sauvez-nous », a déclaré une des survivantes.

Ces témoignages ont ému la Cheffe du Gouvernement, les 16 ministres qui étaient dans sa compagnie, les députés, les sénateurs, les ambassadeurs, le représentant du système des Nations-Unies et d’autres participants.

Ces acteurs institutionnels, scientifiques et associatifs sont confiants que le FONAREV et le FIVAO faciliteront la remise des victimes du génocide congolais dans leurs droits. Il s’agit respectivement du Fond National de Réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, ainsi que du Fonds d’indemnisation des victimes d’activités illicites de l’Ouganda.

Patrick Kalungwana

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