Nord-Kivu : 5 présumés criminels présentés par la Police à Butembo

La Police nationale Congolaise (PNC) commissariat urbain de Butembo (Nord-Kivu) a présenté 5 présumés bandits devant la presse, ce mercredi 28 août 2024, au bureau de son état-major. Ces jeunes garçons ont été arrêtés par les services de l’ordre en collaboration avec la population.

Ces présumés bandits sont accusés de détention illégale d’arme, association de malfaiteurs et extorsion. Ils ont été présentés avec 2 armes à feu, des cartouches et chargeurs, 8 téléphones et un powerbank.

Au nom de la Police, le commissaire adjoint chargé de communication a présenté les circonstances de leur arrestation. Kambale Katsumba Laurent a indiqué que c’était la nuit du 18 au 19 août 2024 après braquage à la Procure.

« C’était vers 2h du matin. Les motards qui travaillent la nuit. L’un d’eux voulait se rendre chez lui. À hauteur de l’évêché, il est tombé dans une embuscade tendue par ces jeunes gens. Ils lui ont ravi tout. Mécontents, il est retourné chez ses camarades pour leur dire qu’il vient d’être victime. Les autres l’ont accompagné. Heureusement, ces bandits trainaient encore sur le lieu. Ils ont tiré beaucoup de balles, mais les motards ont persisté. Ils ont réussi à récupérer l’arme. Ils se sont enfuis. En approfondissant les enquêtes, on est venu rencontrer un volontaire qui a dénoncé ce groupe. Une 2ᵉ arme a été découverte. On a mis la main sur ce monsieur qui avait déjà caché cette arme. Ils ont remonté le circuit, et on a attrapé ce groupe », a-t-il déclaré.

Présent à la cérémonie, le chef de premier bureau à la mairie et représentant du maire a félicité la Police pour cette action. Gilbert Bwambale a encouragé le mariage civilo-militaire pour la sécurité durable de la ville de Butembo.

« L’autorité urbaine a toujours rappelé que la sécurité est une affaire de tous. Continuons à conjuguer les efforts pour le mariage civilo-militaire, afin que la ville soit calme », a-t-il exhorté.

Témoin de cette présentation, le président de la société civile de Butembo a constaté la présence des ex-prisonniers parmi ces présumés bandits. Le révérend Mathe Saanane a appelé le ministère public au renforcement de stratégies de poursuite des dossiers des criminels, car leur relâchement présente un danger pour la population.

« Nous regrettons une chose, parce que, parmi ces bandits, nous constatons qu’il y en a ceux qui étaient incarcérés. Malheureusement, nous ne comprenons pas comment ils ont été libérés », a-t-il regretté.

Certaines victimes d’extorsion ont récupéré leurs biens. C’est après que ces présumés bandits ont été conduits à l’auditorat militaire pour la poursuite de leur dossier.

Esther Vwiravwahali

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.