Nord-Kivu : la NSCC pointe la « circulation libre d’armes à feu comme la base de l’insécurité » à Butembo
Caractérisée par des assassinats, des incursions des bandits dans les domiciles, la situation sécuritaire de la ville de Butembo préoccupe plus d’une personne. Maitre Katembo Mirembe coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise en ville de Butembo n’est pas indifférent.
Dans une interview accordée à la Radio Moto Butembo-Beni ce vendredi 30 août 2024, cet acteur de la société civile et défenseur des droits de l’homme, a dénoncé une insécurité grandissante en ville de Butembo ce dernier trimestre.
Parmi les causes majeures de cette situation, maitre Katembo Mirembe cite la circulation libre des armes au sein de la communauté.
« Généralement, la situation de l’insécurité ou de meurtre qui se perpétue en ville de Butembo est due à la circulation libre d’armes. Nous voyons nos frères et sœurs volontaires pour la défense de la patrie qui semblent errer en ville de Butembo sans aucun contrôle par les autorités chargées de la sécurité dans la ville. Au-delà de ça, on peut avoir au sein de la population des personnes en chômage, mais aussi il y a des conflits fonciers et citoyens qui peuvent être à la base de l’insécurité à Butembo », indique Maître Katembo Mirembe.
D’où notre interlocuteur recommande aux services de sécurité de redoubler d’efforts dans la sécurisation de la population. Et à cette dernière, de collaborer avec les services en dénonçant tout cas suspects que de se rendre justice.
« Aux autorités, surtout le conseil urbain de sécurité, nous leur demandons de doubler les efforts afin de s’assurer qu’il nous protège la population civile, mais aussi nous les invitons à collaborer avec les volontaires, nous les appelons Wazalendo pour identifier, contrôler voire gérer les armes détenues par les volontaires déjà installés aux environs de la ville de Butembo », a-t-il lancé.
Notons qu’à l’espace de trois mois, au moins 3 personnes ont été assassinées par des bandits armés au côté d’autres corps sans souffle de vie ramassés dans différents coins de la ville de Butembo.
Joëlle Mwengevalwahi