Genocost : 200 personnes mortes dans des atrocités du M23 enterrées à Kibati (Goma)

Ils reposent à jamais dans le cimetière Genocost de Kibati, depuis ce 02 septembre 2024. Il s’agit de 200 personnes mortes dans différentes circonstances liées aux atrocités perpétrées par les rebelles du M23 depuis plus de deux mois.

Les cérémonies de funérailles se sont déroulées dans l’esplanade du stade de l’unité de Goma où les 200 corps étaient exposés. Différents ministres venus de Kinshasa, des autorités provinciales, des déplacés de guerre, membres de familles de victimes et la population de Goma, ont été présents à ce deuil collectif pour rendre hommages à ces personnes.

Des mots de circonstance ont été prononcés à l’occasion. Dans son speech, le gouverneur du Nord-Kivu, le général Peter Cirimwami a continué à dénoncer cette guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda et certaines puissances étrangères. Il rappelle que le sang de tous ces innocents crie et continuera à crier vengeance devant leurs bourreaux ainsi que leur progéniture.

« La RDC, en général, et le Nord-Kivu, en particulier, sont en choc de voir certains de ses fils égarés être manipulés, chosifiés par l’ennemi de la RDC pour tuer, appauvrir leur propre pays en faveur des pays étrangers. Je sais que vous suivez ces tristes cérémonies de près ou de loin. Mais sachez que le sang innocent de ces victimes, crie vengeance », a-t-il rappelé.

Pour la société civile de Goma, le gouvernement ne doit pas débloquer seulement les moyens pour des pareilles circonstances. Son président, Marion Ngavo invite les autorités à plutôt mettre fin à la guerre.

« La société civile s’inquiète d’une fois, mais par deux fois, se demande : jusqu’à quand il y aura des enterrements ici ? Qu’est-ce qu’attend le gouvernement central pour décider sur, soit la guerre, soit la négociation en vue d’éviter tout ce que nous voyons ici. Nous pensons que nous n’accepterons pas qu’encore chaque trois mois, deux mois, nous venons enterrer ici. Nous voulons des décisions directes sur les pays agresseurs », a-t-il recommandé.

C’est donc après les différents mots de circonstances que les autorités et les membres de familles ont procédés au dépôt de gerbes de fleurs avant de se diriger au cimetière Genocost de Kibati. Ce deuil collectif intervient après celui du 15 mai 2024. Ce jour, 37 personnes mortes par bombardement dans un camp à Mugunga étaient enterrées.

La Rédaction

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