À Beni, certaines écoles privées appliquent la gratuité de l’enseignement de base pour soutenir des parents démunis suite à la guerre

Mis à part la gratuité dans les écoles payées par l’État congolais, certaines écoles privées de Beni se sont inscrits dans la logique d’accompagner cette mesure du gouvernement. Ce, pour soulager tant soit peu les parents démunis et rendus vulnérables suite à la guerre. Dans ces écoles, il est également question d’une prise en charge psychologique des enfants dont les parents ont été tués dans les violences armées dans la région.

Au complexe scolaire Bumeli Trust School, une école privée et agréée localisée au quartier Ngongolio, en commune de Mulekera, l’on donne la chance aux parents démunis pour la scolarité de leurs enfants. L’objectif, c’est d’avoir zéro enfant dans la rue, indique Muhindo Kayo Sylverstre, préfet des études au sein de cette école.

« Nous ne voulons pas que l’enfant soit dans la rue. Nous voulons que tout enfant soit à l’école pour essayer de préparer sa vie future. Quand nous constatons que le parent n’est pas en mesure, mais quand même, il a la force, nous avons certaines activités que nous leur confions. Il y a certains parents qui savent construire. Là, nous pouvons les appeler pour nous aider à construire », a-t-il expliqué.

En plus du programme national, des enseignants ont un autre grand travail, celui de détraumatiser les enfants affectés par les affres de la guerre. Mowa Koko Mathieu est maitre en deuxième année B  au CS Bumeli.

« Les enfants que nous encadrons ici, sont de toute catégorie. On trouve des enfants dont les parents ont été massacrés et les autres qui ont encore leurs parents. En observant, on trouve que les enfants dont les parents ont été massacrés, ne sont pas stables. Pour les rendre stables, il faut essayer de jouer ensemble avec eux », a-t-il affirmé.

Selon le bureau du Parlement d’enfants Beni, malgré la gratuité à l’école primaire,  plusieurs enfants vulnérables de Beni n’ont pas été inscrits à l’école suite à l’insuffisance de places.

Milan Kayenga

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