Défenses à l’UOR : l’étudiant Sylver Katimba démontre ‘‘les facteurs qui influencent l’insertion professionnelle des femmes médecins’’ à Butembo
Des hommes aux femmes médecins doivent laisser ces dernières travailler pour qu’elles contribuent aussi au développement du pays en sauvant des vies. C’est l’une des recommandations ressorties du travail de mémoire de Sylver Katimba, étudiant en L2, Economie de développement à l’Université officielle de Rwenzori (UOR). Il a défendu son travail de mémoire, le mercredi 11 septembre 2024.
Défendant le sujet intitulé : « Les facteurs qui influencent l’insertion professionnelle des femmes médecins en ville de Butembo », le récipiendaire a, dans sa problématique, évoqué la faible représentativité des femmes médecins sur le marché de l’emploi.
Pourtant, bon nombre de femmes obtiennent des diplômes en médecine chaque année. Sylver évalue en 17%, ces femmes médecins en exercice dans la ville de Butembo.
Il démontre que plusieurs facteurs freinent leur insertion professionnelle. Il cite, par exemple, la maternité, l’incapacité de se déplacer dans les zones rurales où s’offre le plus d’emploi en médecine, l’interdiction d’exercice par leurs maris.
« J’ai compris qu’il y a la maternité. L’aspect lié à la mobilité géographique. Donc, l’incapacité des femmes de se déplacer vers les zones où il y a plus des offres d’emploi. La plupart de femmes qui finissent souvent en médecine, finissent avec un âge un peu avancé et elles sont directement orientées dans la vie conjugale. C’est là que tout se bloque, parce qu’une fois qu’elles sont déjà mariées, elles sont attachées à la mobilité de leurs maris. Les maris ont au moins 90% de décisions sur la décision d’emploi de la femme », a-t-il déclaré.
Sylver Katimba signale qu’actuellement, interdire à la femme de travailler, c’est exposer toute la communauté à la pauvreté. Dans cette perspective, elle invite les hommes à encourager leurs femmes à travailler, car elles jouent un rôle important dans la société, celle de sauver des vies.
« Je pense que les hommes doivent autoriser leurs femmes à travailler. Parce que les hommes qui ne le font pas, ils sont en train d’enterrer notre ville socialement et économiquement. Nous devons essayer de dépasser ce niveau et comprendre que les femmes peuvent aussi contribuer à notre développement, à l’amélioration des conditions de vie dans nos foyers, dans la société et dans leurs familles d’origine », a-t-il démontré.
Sylver Katimba invite enfin les femmes, d’une manière générale, de maximiser les chances de trouver un emploi avant de s’engager dans la vie conjugale.
Rosette Kamukehere