Dossier IBTP-Butembo : si les parties civiles saluent le jugement, la défense se réorganise

La condamnation des étudiants et du secrétaire général académique de l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics, IBTP-Butembo est différemment appréciée par les parties au procès. Si les parties civiles saluent ce jugement, la défense quant à elle,n’est pas du tout satisfaite  de la décision du tribunal.

Joël Mwengevalwahi a rencontré les deux parties et voici les détails ⤵️

Se confiant à la presse au sortir de la salle d’audience après le verdict, Maitre Vianney Kanzira, l’un des avocats de Kahighana Julien, secrétaire académique de l’IBTP,  parle d’une précipitation dans la procédure qui n’a pas permis à la police de bien mener des enquêtes.

La conséquence, c’est la condamnation des innocents se désole-t-il tout en promettant faire appel.

« Bien que notre client est bénéficiaire d’un sursis, on n’a pas pu assoir l’accusation. Il a été condamné d’avance, c’est par chance que les peines ont été réduites. Mais sinon nous sommes convaincus que en appel ce jugement sera annulé totalement dans toutes ses dispositions parce que nous sommes convaincus qu’il y’a un fait qui s’est produit en ville de Butembo mais les auteurs ne sont pas encore retrouvés. Ceux qui ont été condamnés, ils étaient simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Nous déplorons cette façon de faire de la police qui fait des raccourcis au lieu de mener des enquêtes », fustige Maitre Vianney Kanzira.

Pour sa part, Maitre Romeo Sabuni, qui plaidait les causes du diocèse de Butembo-Beni et l’Institut des Arts et Métiers, ISAM-Lubero qui figurent parmi les institutions vandalisées, s’est dit satisfait de la décision du tribunal.

Il interpelle la communauté sur la protection des édifices privés et publics et rassure qu’il est à défendre la cause même en appel.

« Le tribunal nous a écouté et les dommages et intérêts que le tribunal nous a alloué sont quand même satisfaisants; même si ce n’était le maximum et cela a un caractère pédagogique parce que à partir d’aujourd’hui on apprend au moins une fois que ceux qui peuvent encore s’hasarder sur cet agissement peuvent être aussi sanctionnés. Qu’on soit étudiant de tel ou tel autre institution, ce n’est pas qu’on a le monopole de la nuisance sur les biens des particuliers ou sur des biens publics. Ce comportement là doit cesser. Nous sommes prêts pour soutenir notre cause devant le juge d’appel », rassure Maitre Romeo Sabuni.

Accusés de destruction méchante, coups et blessures volontaires simples et coups et blessures portés sur enfants, 10 étudiants de l’IBTP- Butembo ont été condamné à des peines principales allant de 18 mois et 30mois de servitudes pénales.

Alors que le secrétaire académique qui serait l’auteur intellectuel de ces infractions a quant à lui écopé d’une peine de 12 mois en sortie d’un sursis de 6 mois.

Joëlle Mwengevalwahi

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