Festivités de fin d’année : à Butembo, des marchandises vendues en ‘‘solde’’ toujours visibles sur le marché

Comme à chaque fin de l’année, en marge des festivités de Nouvel An et de Noël, les invendus communément appelés “solde”, sont encore visibles sur le marché de Butembo (Nord-Kivu). Mais, d’où provient cette marchandise ? La question est posée par plus d’une personne dans la communauté. Pour trouver réponse, RADIOMOTO.NET a posé la question aux opérateurs économiques exerçant dans ce secteur. 

Kahindo Marie Chantale rencontrée en plein centre-ville, le long de la rue président Joseph Kabila, explique que la “solde” marchandise non écoulée depuis différentes boutiques.

Des tenanciers de grands magasins vendent ces marchandises aux petits commerçants chaque jour pour les remplacer avec les arrivages, poursuit-elle, avant de préciser que les revendeurs ajoutent seulement quelques arrivages pour attirer les clients.  

“À la fin de chaque année, les détenteurs de grandes boutiques nous donnent de la marchandise qui tarde à être écoulée. Dans ce cas, nous partageons la perte avec eux. Par exemple, pour un article de 10$, nous l’achetons à 5$ pour la revendre. Si le total de la marchandise fait un total de 20.000$, nous formons un groupe pour l’acheter à 10.000$”, a-t-elle expliqué. 

Marie-Chantale a 20 ans d’expérience dans la vente des invendus. Elle indique que ces marchandises sont visibles dès le début du mois d’octobre jusqu’à fin décembre. S’ils ne sont pas écoulés pendant la période festive, les commerçants de ces articles sillonnent les marchés qui environnent la ville pour les écouler.  

“La vente des invendus commence en octobre pour finir en fin décembre. Si vous n’avez pas écoulé votre marchandise en ville, vous continuez même avec des descentes même vers d’autres marchés comme Luotu, Muhila, Kabasha et ailleurs. Ceux qui viennent occasionnellement vers la fin de l’année, vendent le reste aux permanents, car pour nous, c’est ça notre métier. Certains profitent seulement des clients de Noël, mais travaillent ailleurs”, a-t-elle renchéri. 

La même source indique par ailleurs que plusieurs personnes s’intéressent aux invendus pour leur prix qui est plus bas que dans les boutiques.

Esther Vwiravwahali

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