RDC-état de la Nation : Tshisekedi insiste sur “une réflexion commune” autour de la réforme constitutionnelle
Le président de la République démocratique du Congo a réservé les dernières minutes de son discours sur l’état de la Nation au buzz relatif à la révision de la Constitution. Engagé dans cette lutte, Félix-Antoine Tshisekedi compte sur la réflexion commune et sincère de tous les congolais.
S’exprimant devant les représentants de deux chambres du Parlement réunis en congrès ce mercredi 11 décembre 2024, le chef de l’État a, d’abord, rappelé le retard qu’il a lui-même connu pour nommer la première ministre et mettre en place les membres de son gouvernement.
Pour le président de la République, ce délai, bien que contraignant, était indispensable pour respecter les échéances et procédures fondamentales de la démocratie, telles que fixées par l’actuelle Constitution que lui et sa suite contestent.
“Je dois rappeler que cette 1ʳᵉ année de mon nouveau mandat a été marquée par un démarrage raté, plutôt retardé suite notamment du temps nécessaire pour la désignation de la 1ʳᵉ ministre et la mise en place des institutions conformément aux prescrits de notre Constitution. Ce délai, bien que contraignant, était indispensable pour respecter les échéances et les procédures fondamentales de notre démocratie”, a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, le président Tshisekedi croit qu’il est important de réfléchir, de manière commune et sincère, sur une réforme constitutionnelle. Selon le garant de la Nation, cette réforme répondra prioritairement aux attentes du peuple.
“(…) D’engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle afin d’éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique. Cette démarche consiste uniquement à l’initiative visant à inviter nos compatriotes à une réflexion sincère pour bâtir un cadre institutionnel plus adapté aux réalités et aux aspirations de notre peuple”, a-t-il démontré.
Il convient de rappeler par ailleurs que la République démocratique du Congo s’est dotée de sa première Constitution en 1964, soit 4 ans après son indépendance, ensuite d’une deuxième en 1967. Le texte a dû subir des modifications à plusieurs reprises, avant qu’une nouvelle Constitution ne soit adoptée par référendum en 2005 et entrée en vigueur en 2006. La dernière modification date de 2011 touchant uniquement 8 articles sur 229.
Visesa Louangel