Butembo : le PARDE déplore la non-matérialisation de la loi portant protection de l’enfant
La loi portant protection de l’enfant promulguée il y a 16 ans n’est pas matérialisée dans sa totalité. C’est ce qu’a démontré Reagan Bangaghe, président honoraire du Parlement d’enfants (PARDE) Butembo-Lubero. C’était au cours d’une interview ce samedi 11 janvier 2025.
Radio Moto Butembo-Beni l’a rencontré en marge de l’anniversaire de la promulgation de cette loi, le 10 janvier de chaque année. Pour Reagan Bangaghe, l’existence de cette loi, c’est déjà une avancée, étant donné que c’est un instrument qui met en place certains mécanismes de suivi des droits de l’enfant.
Néanmoins, cette loi se heurte à plusieurs défis liés, entre autres, à la non-matérialisation dans la totalité de ladite loi.
« Les parents et certaines autorités qui sont censées respecter cette loi n’ont pas vraiment la maitrise de ce qu’il y a de cette disposition. Le deuxième élément, elle est (Ndlr : la loi) très limité à seulement énumérer des droits et devoirs, mais ne met pas en place des mécanismes de respect des droits et devoirs des enfants », déplore-t-il.
Pour relever ces défis, ce membre du parlement d’enfants propose plusieurs recommandations, dont l’adaptation de cette loi aux réalités de la vie pour que les droits des enfants soient réellement respectés.
« Ce qui est à faire, c’est la vulgarisation de cette loi. Que les parents soient sensés respecter les droits et puissent d’abord les connaitre afin de les respecter. La province éducationnelle doit aussi renforcer cette vulgarisation dans des écoles. Avec le contexte de déplacement des populations, où les droits de l’enfant sont violés, que le gouvernement fournisse assez d’efforts pour mettre fin à la guerre », recommande Reagan Bangaghe.
C’est depuis le 10 janvier 2009 que la loi portant protection des droits de l’enfant a été promulguée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette loi vise à sensibiliser la communauté aux droits de l’enfant.
Joël Mwenge