Beni/Résurgence de l’insécurité: la société civile s’interroge sur la présence massive des forces de sécurité

La coordination de la société civile de Beni-ville déplore la résurgence de l’insécurité caractérisée par des incursions d’hommes armés qui tuent les civils et pille leurs biens aux heures du soir et de la nuit, presque chaque jour. Le conseil urbain de sécurité de Beni reconnait que la ville fait face à une criminalité urbaine. Le compte rendu de la rencontre sécuritaire hebdomadaire de ce mercredi 04 septembre 2019 mentionne l’assurance que les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour mettre fin à cette insécurité.

Dernier cas d’insécurité à Beni, l’assassinat de KAMBALE KATHAVALI Jackson au quartier Butsili, mercredi 04 septembre 2019. C’est une situation qui met en cause la présence massive des forces de l’ordre et de sécurité à Beni, réagit Angélus KAVUTIRWAKI, rapporteur de la coordination urbaine de la société civile de Beni.

« Dans une ville pleine de militaires et de policiers, on ne parvient plus à comprendre d’où vient cette insécurité et comment les bandits peuvent circuler librement sans qu’on ait une main mise sur eux. Pourtant, il y a des services de sécurité sensés protéger la population. Nous comme société civile, déplorons et condamnons. On demande aux services de sécurité de s’impliquer dans la sécurisation de la population », ont plaidé les forces vives.

En plus des massacres, ces incursions mortelles et paupérisantes sont des situations de trop, selon notre source qui soupçonne même que la forte présence massive des FARDC et de la police soit la cause cachée de l’insécurité urbaine. Puisque, tente-elle de prouver, la plupart de bandits sont habillés en tenue militaire ou policière et sont porteurs des fusils, outre les armes blanches.

Le conseil urbain de sécurité fustige « une criminalité urbaine »

Le conseil urbain de sécurité de Beni s’est intéressé à cette situation au cours de sa rencontre sécuritaire hebdomadaire, ce mercredi 04 septembre 2019. En déplorant ce qui arrive à certains citoyens, les membres de ce conseil ont reconnu que la ville fait face à une criminalité urbaine. Le compte rendu y relatif mentionne l’assurance que les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour mettre fin à cette insécurité.

« Les membres du comité de sécurité constatent, avec regret, que la criminalité urbaine, caractérisée par des vols à mains armées et des assassinats, continue à mettre en mal la sécurité de la population. Cela étant, il a été demandé à la communauté de renseignement de se réunir sans délai en vue de mettre sur pied des stratégies pour mettre fin à ce phénomène qui vient de longtemps durer. Le comité urbain de sécurité suit, en outre, avec attention la suite des enquêtes sur tous les assassinats connus à travers la ville de Beni », a rassuré le Magistrat Jean-Claude BATIEBA MAYASA, porte-parole du Conseil Urbain de Sécurité, au cours de la lecture du Compte Rendu de la réunion de Sécurité.

Une autre mesure pouvant pallier la criminalité urbaine, c’est l’interdiction de la commercialisation à Beni des boissons fortement alcoolisées, a dit notre source. Par ailleurs, même si la situation est précaire, le comité de sécurité de Beni-ville se réjouit que l’année scolaire 2019-2020 ait effectivement débuté dans toutes les écoles.

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