Nord-Kivu: un bourgmestre accusé de freiner le début des activités dans des hangars construits par la MONUSCO au marché de Lubero 

Trois hangars plus étalages d’une capacité d’environ 200 marchands, construits par la MONUSCO au marché public de Lubero-Centre. Ph. Droit tiers

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) négoce de Lubero-Centre accuse le bourgmestre de la commune du même nom de freiner le début des activités commerciales de nouveaux hangars construits dans le marché local par la MONUSCO. Son président l’a fait savoir dans une déclaration de dénonciation rendue publique, le mercredi 24 août 2022.

Adélard Visika parle d’un paiement de 5 dollars imposés aux femmes exerçant de petits commerces pour occuper les étalages. Selon lui, ces femmes refusent également de payer cette caution.

Par la même occasion, il dénonce la petitesse dans laquelle l’autorité communale a découpé les étalages. Le patron de la FEC à Lubero-Centre demande l’implication des autorités territoriales et provinciales pour décanter cette situation.

« Je demande aux autorités provinciales et à l’administrateur du territoire d’intervenir le plus tôt possible pour que ces hangars soient vite occupés par les bénéficiaires. Il faut que les mesures laissées par le partenaires (les Nations-Unies : ndlr) soient respectées », a-t-il insisté.

Il y a quelques jours, le bourgmestre intérimaire de Lubero a fait savoir que le retard dans le fonctionnement de nouveaux hangars du marché local, est lié à certains travaux d’ordre administratif effectués par ses services techniques dans le marché.

« Moi je pense que ceux qui donnent des rumeurs, ils ne savent pas comment l’Etat fonctionne. L’espace de l’Etat ne doit pas être vendu. Dans notre budget, il y a une taxe d’emplacement. Donc, vous devez avoir l’emplacement. Et c’est donc, une taxe de location. Donc, vous payez la location de votre étalage. Pour Lubero, il faut savoir que l’espace où on avait construit des hangars était occupé pour des divers. Maintenant, on a changé ces articles en articles vivriers. D’où, il fallait d’abord recensé tous ceux qui étaient dans ces hangars », se justifiait-il.  

Trois mois passés, la MONUSCO a remis officiellement le marché de Lubero à la population. Un projet financé à hauteur de près de 100 milles dollars américains dans le cadre de la Réduction des violences communautaires (CVR).

Justin Kasembo

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