Attaque à Maboya : des médecins dénoncent l’insouciance des autorités pour restaurer la paix dans l’Est

L’Ordre des médecins et le Syndicat national des médecins, cellule de Butembo dénonce, l’insécurité et l’insouciance des autorités chargées de la sécurité dans la province du Nord-Kivu en général et plus particulièrement dans sa partie Nord. Ils l’ont exprimé ce samedi 22 octobre 2022. C’était au point de chute d’une manifestation qu’ils ont commencé à la morgue de Matanda jusqu’à la Mairie de Butembo.

Cette descente dans la rue a été effectuée avant l’enterrement de Docteur Marie-Sylvie. Ceux-ci rappellent certains cas d’insécurité qui ont été enregistrés dans le domaine médical depuis le début de l’année 2010.

Ils citent notamment l’enlèvement du docteur Mukongoma à l’hôpital général d’Oicha qui reste introuvable depuis juillet 2010. Ceux-ci reviennent aussi sur le pillage du centre de santé Lwanoli à Nobili, le pillage du centre de santé d’Eringeti, l’attaque au centre de santé de Kisunga, l’attaque et l’incendie du centre de santé de Lume à juillet 2022.

Ils pensent aussi à plusieurs docteurs kidnappés comme le docteur Mutsunga Augustin, Muyisa Kisenge, Kambale Pendeza, Kyalwahi Augustin, Muhindo Vunyasti Faustin et enfin au décès du docteur Marie-Sylvie Kavuke du centre de santé de Maboya.

Les manifestants ont rappelé que les alertés ont été lancées aux autorités de la sécurité pour prévenir des attaques, mais rien n’a été fait. Tout en condamnant cette chasse aux personnels soignants, ces médecins réclament une sécurisation de toutes les structures sanitaires, les enquêtes et les sanctions à l’encontre de tous les complices de l’ennemi.

Ces indignés plaident aussi pour l’autorisation du port d’armes par le personnel soignant dans les zones rouges et une reconnaissance en titre posthume de tous les médecins tués dans l’exercice de leur Métier. Après cela, ils appellent les autorités  à rendre disponible un numéro vert aux personnels soignants et accorder une prime de brousse aux personnels soignants dans les milieux insécurisés.

Esther Vyiravwahali

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