Agression de la RDC : à Goma, la société civile a manifesté contre le silence de la communauté internationale

Les activités socio-économiques sont restées paralysées l’avant midi de ce lundi 31 octobre 2022 en ville de Goma à la suite de la marche organisée par la coordination provinciale de la société civile. Plusieurs manifestants, munis des bâtons et des branches d’arbres ont pris d’assaut toutes les grandes artères de la ville.

Stations-services, boutiques, magasins, écoles n’ont pas ouvert leurs portes. Les manifestants venus des quartiers Ndosho, Majengo, Buhene, Katindo, Mapendo, pour ne citer que cela se sont rassemblés au niveau du rondpoint Birere avant de s’ébranler vers la petite barrière tentant de traverser la frontière du Rwanda.

Là, ils ont été bloqués par un important dispositif de la police. En colère, les manifestants scandaient des slogans hostiles au gouvernement rwandais. Une autre foule de manifestants munis de bâtons, de croix et couverts de branches d’arbres, ont pris d’assaut le boulevard Kanyamuhanga allant vers la grande barrière.

Ici, ils se sont aussi heurtés à la résistance de la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes. Les transports en commun voire privé sont resté rares, le trafic est resté timide sur les principales artères de la ville.

Sangara Bin Cartumya, un des manifestants et militant de la LUCHA, exige de la communauté internationale la condamnation ferme de l’agression de la RDC par le Rwanda sous le label de la rébellion du M23.

« La marche d’aujourd’hui avait comme objectif de dénoncer la complicité de la communauté internationale. Parce que c’est anormal qu’on agresse et qu’il y ait silence de la communauté internationale. Nous avons aussi manifesté pour continuer de montrer notre indignation à la face du monde. Parce que l’agression du Rwanda, c’est la même chose que la Russie est en train de faire à l’Ukraine. Mais pourquoi pourquoi chez nous on en parle moins? Nous sommes en train de marcher pour dire que c’est anormal. Les actions de grande envergure vont continuer. La grande chose qui va nous arrêter c’est ne pas le nombre des actions, mais ce sont les résultats. Tant qu’il y aura pas des résultats, les actions vont continuer », a-t-il insisté.

L’autorité Urbaine n’a jusque-là dressé aucun bilan. La marche de ce lundi intervient au lendemain de la manifestation spontanée d’un groupe de jeunes de la société civile et de mouvements citoyens dans les rues de Goma dimanche 30 octobre.

Les manifestants ont brûlé le drapeau du Rwanda, à la grande barrière.

Aline Kataliko

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