Beni-Attaque à Kabasha : La société civile exige la destruction du campement des ADF de Mwalika

Des maisons de commerce et sanitaires incendiées par des rebelles ADF lors de leur attaque meurtrière à Kabasha, la matinée de ce mercredi 09 novembre 2022. Ph. Léonce Muliwavyo

Après l’attaque qui a ciblé le village de Kabasha dans le territoire de Beni, aux environs de une heure du matin de ce mercredi 09 novembre 2022, la société civile du Nord-Kivu exige la destruction du campement des ADF de Mughalika dans le Graben. La structure citoyenne s’est ainsi exprimée dans une dépêche parvenue à RADIOMOTO.NET l’après-midi de ce mercredi.

Dans son document, la société civile se désole qu’en moins d’un mois les rebelles ciblent un deuxième village sur la route Butembo-Beni.

“En cette date du 10 octobre 2022, aucun dispositif sécuritaire n’avait pas été perceptible dans la zone alors que beaucoup de rumeurs circulaient au sujet d’un éventuel retour de l’ennemi”, fait constater la structure citoyenne, faisant allusion à l’attaque de Maboya.

Les forces vives évoquent ainsi un abandon total de la population par les autorités sensées protéger les civils ainsi que leurs biens. C’est ainsi qu’elles ont formulé plusieurs recommandations susceptibles de restaurer l’autorité de l’Etat dans les entités en proie aux groupes armés.

Parmi ces recommandations : la destruction du campement des ADF de Mwalika dans le Graben.

« Nous demandons avec insistance aux autorités militaires, de procéder sans délai à la destruction du campement des Mwalika dans le Graben ; mettre en place un plan urgent de sécurisation de ces tronçons routiers en vue de rassurer la population ; au PDRCC-s de procéder urgemment à la délocalisation du centre de cantonnement de Kalunguta qui risque de constituer une autre autoroute pour les ADF dont les actions se répètent dans la zone », a indiqué à RADIOMOTO.NET Edgar Katembo Mateso, vice-premier président de la société civile du Nord-Kivu.

Il convient de noter que l’incursion rebelle de ce mercredi a été à la base de la paralysie des activités dans plusieurs secteurs dont le plus touché est l’éducation. Toutes les portes d’écoles primaires et secondaires sont restées fermées. Entre temps, certaines familles vident la contrée craignant le retour des assaillants qui seraient signalés dans la partie Est. Ils se dirigent les unes à Butembo et les autres en ville de Beni.

Visesa Louangel

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