Butembo : le point sur l’expérience de Muhamba Maximin, ingénieur en réalisation d’incubateurs des volailles depuis 2020

« C’est possible qu’un étudiant entreprenne un projet rémunérateur sur fond des résultats d’une recherche qu’il a menée à la fin de son cycle à l’Université ou à l’Institut supérieur ». C’est ce que démontre Kambale Muhamba Maximin, ingénieur en réalisation d’incubateurs des volailles. Certifié ingénieur en 2020, en Génie électrique à l’Université officielle de Ruwenzori (UOR), il témoigne que, juste après qu’il a soutenu son mémoire, il a entrepris dans le même domaine et le service qu’il rend est tant soit peu rentable.

Kambale Muhamba Maximin a accordé, le mercredi 15 novembre 2023, une interview relative à la réalisation d’un incubateur automatique programmable contrôlé par un microprocesseur. C’était à l’occasion de la semaine de l’entrepreneuriat 2023 qui va du 13 au 19 novembre 2023.

Il a rassuré qu’il continue de produire des incubateurs automatiques avec ses collègues dans un local situé sur avenue des Martyrs, au centre-ville de Butembo. Pour lui, ce projet résulte des études faites et consiste à un engagement personnel et décisif pour contribuer au développement de l’économie locale et l’éradication de la sous-alimentation en produisant en quantité et en qualité des œufs de différents types de volailles.

“Jusqu’à présent, nous continuons toujours à réaliser ces incubateurs. C’est devenu une entreprise. Nous sommes là avec des confrères. C’est-à-dire, si vous y passer, sur avenue Mikundi, vous posez votre problème, vous allez avoir la solution”, a-t-il déclaré.

Toutefois, il a expliqué que son entreprise se heurte au problème d’électricité.

« L’instabilité du courant servi par Energie du Nord-Kivu (ENK) handicape le processus de production des œufs, même si nous essayons de suppléer la situation avec l’énergie photovoltaïque et gazeuse », s’est-il désolé.

Il s’étonne aussi que dans un milieu agropastoral comme Butembo, on ait moins de gens qui s’intéressent à la production des œufs par un matériel qui ne fatigue pas.

“Le mal est que les hommes d’affaires de chez nous, n’ont pas la confiance envers les produits locaux. Ils ont un problème de mentalité. Mais si jamais ils peuvent se conformer et consommer les produits locaux; en ce moment-là ils vont constater que les œuvres de nos services seront encore plus consommées”,  a-t-il estimé.

L’ingénieur Maximin Muhamba appelle les entrepreneurs à passer des commandes au bureau sis sur avenue Mikundi afin d’encourager les initiatives locales. Si cet ingénieur et ses collègues ont réussi, il estime que d’autres étudiants peuvent avoir échoué d’entreprendre à partir de leurs recherches pour diverses raisons. Il a cité le contact avec une nouvelle opportunité, la mentalité des hommes d’affaires qui n’ont pas confiance aux innovations locales, l’absence d’une politique du gouvernement pour accompagner les étudiants sans capital à entreprendre.

Patrick Kalungwana

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